Économiser les ressources

CHIFFRES CLÉS

50L : c’est la quantité d’eau réelle utilisée en élevage pour produire 1 kg de viande bovine.
19% c’est le taux de recyclage des emballages du secteur viande.
10% : c’est la part de pertes et de gaspillage cumulés par production pour les filières bovines et porcines.

Économiser l’eau et l’énergie

En élevage, l’eau sert essentiellement à abreuver les animaux. Sur toute la vie de l’animal, on estime la consommation à 50 L/kg de poids vif. Les valeurs bien plus élevées que l’on voit parfois incluent l’eau de pluie qui tombe sur les prairies.

Dans les abattoirs, l’eau s’utilise pour les opérations d’abattage, de préparation de produits transformés et de nettoyage. Entre 1995 et 2010, ces installations ont baissé leur volume de 5 à 4,4 m3/tec (tonne équivalent carcasse) en moyenne. Ceci a pu se faire grâce à une amélioration des équipements et des pratiques, ainsi qu’au suivi des consommations pour agir sur les postes les plus stratégiques.

Au niveau énergétique, les entreprises d’abattage et de transformation investissent dans plusieurs types de dispositifs pour économiser ou récupérer l’énergie, voire en générer par combustion de sous-produits comme les graisses… Pour en savoir plus.

Augmenter la valorisation et le recyclage des emballages

À l’exception du PVC et des plastiques complexes, la plupart des emballages seront collectés puis recyclés en raison de l’extension des consignes de tri des déchets ménagers à tous les plastiques, prévue par Citéo en 2022. La filière viande œuvre pour augmenter leur taux de recyclabilité en identifiant les filières de valorisation ; elle teste en particulier l’utilisation d’opercules conservant leur propriété barrière au travers du projet MONOFILM retenu par l’appel à projets Citéo.

Plusieurs entreprises du maillon distribution se sont engagées en signant le Pacte national sur les emballages plastique. Signé en février 2019, il a pour objectifs de travailler sur l’élimination des emballages problématiques et sur l’augmentation du taux de recyclage et l’écoconception des emballages pour les rendre réutilisables.

Valoriser les coproduits

Les coproduits d’abattoirs sont traités puis valorisés conformément à la réglementation afin d’éviter tout risque sanitaire : le cuir pour la maroquinerie, la gélatine pour l’industrie agroalimentaire ou pharmaceutique, certains abats pour les animaux de compagnie (petfood), la graisse pour l’énergie, etc.

D’après l’enquête 2017 « gisements et valorisation des coproduits des industries agroalimentaires » de RESEDA, les animaux d’élevage valorisent 12,4 Mt de coproduits de transformation des filières végétales dans leur alimentation (drêches, pulpes, tourteaux).

Réduire les pertes et lutter contre le gaspillage alimentaire

Le rapport de l’ADEME de 2016 « Pertes et gaspillages alimentaires : l’état des lieux et leur gestion par étapes de la chaîne alimentaire » montre que le gaspillage pour les filières viandes bovines et porcines s’élève à 10 % de la production, soit une valeur théorique de 2,3 millions d’euros. La majeure partie se réalise lors de la consommation. Cependant, il convient de différencier les gaspillages constatés au domicile des particuliers de ceux en restauration collective et commerciale qui sont 4 fois plus élevés (estimation : 13,6 g de viande/repas).

Pour améliorer ce point, les représentants de la boucherie artisanale, ont signé un partenariat avec Phénix* tandis que la distribution et certaines enseignes participent au travail piloté par Too Good To Go* sur des leviers de réduction du gaspillage. La distribution a également signé le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire en 2018, pour le réduire de moitié d’ici 2025. Les enseignes de grande distribution mettent en place différentes actions pour lutter contre le gaspillage alimentaire : meilleure gestion des stocks, promotions sur les produits qui approchent de leur date de péremption, dons aux associations (l’équivalent de 188 millions de repas ont été donnés en 2018 par 7 enseignes de la distribution)…

De son côté la restauration collective avec la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) a lancé la démarche de progrès « Mon Restau Responsable » permettant aux restaurants d’œuvrer en faveur d’une alimentation plus durable. Cela passe par 12 axes de progrès tels que la lutte contre le gaspillage, les économies d’eau et d’énergie, ou encore le bien-être des convives et la qualité nutritionnelle des plats.