La complémentarité élevage-cultures : diversité, durabilité et rentabilité

Région : Nouvelle-Aquitaine
Maillon(s) : Élevage
Espèce(s) : Bovin

Christophe Godet, un éleveur bovin basé en Nouvelle-Aquitaine, a profondément transformé son exploitation au fil des années. Avant 2015, son domaine de 93 hectares était principalement dédié aux cultures (maïs, blé tendre, etc.) et abritait 55 vaches et 60 jeunes bovins.

Aujourd’hui, son exploitation s’étend sur 90 hectares, répartis en 8 hectares de maïs, 8 hectares de blé/féverole, 8 hectares de triticale/pois, et 8 hectares de triticale/pois/vesce avec des prairies intercalaires. Il élève maintenant 60 vaches allaitantes (génisses, bœufs, broutards lourds) et possède deux bâtiments de 480 m² pour la production de poulets et de dindes, en plus de 1,5 hectare consacré aux légumes.

Son exploitation est en agriculture biologique, certifiée Haute Valeur Environnementale niveau 3. 100 % des sols sont couverts en hiver, ce qui permet d’éviter le lessivage et l’érosion, et 80 % le sont en été, ce qui aide à lutter contre l’évapotranspiration et le salissement des cultures.

Ses rotations culturales s’articulent autour de la prairie, du blé/féverole, du triticale/pois et du maïs. Cette diversification de productions est à la source d’une importante synergie : la vente de volailles, de bovins, de céréales (blé, féverole, maïs, triticale, pois) pour l’alimentation animale et humaine, alors que le fumier est utilisé pour fertiliser les cultures et les prairies.

Ce système lui permet de diversifier ses sources de revenu, de réduire sa dépendance à la culture du maïs, de ne pas utiliser d’engrais ni de produits phytosanitaires, et de mieux répartir le travail tout au long de l’année. Pour y parvenir, il a bénéficié d’un accompagnement technique, a développé la production de fourrages, optimisé la répartition des fumiers, et mis en place une planification pluriannuelle de son assolement.

Quels intérêts vis-à-vis des enjeux sociétaux ?

  • Amélioration du stockage du carbone et donc la diminution des émissions de son empreinte carbone
  • La valorisation des coproduits au sein de l’exploitation elle-même
  • Une meilleure autonomie au niveau de l’exploitation et la réduction des intrants
  • Une meilleure rentabilité économique