Propositions pour un nouvel élan de la politique nutritionnelle française de santé publique dans le cadre de la stratégie nationale de santé

Un nouveau rapport de santé publique en matière de nutrition a été remis en janvier 2014 par les Professeurs Serge Hercberg et Arnaud Basdevant  au Ministère de la santé. Y sont recommandées une série de mesures pour renforcer la politique nutritionnelle en France.   Certaines mesures visent à favoriser l’accessibilité  pour tous, et notamment aux populations en situation de précarité, à l’activité physique, aux Fruits et légumes ou encore à la consommation d’eau et autres facteurs favorables à l’équilibre nutritionnels. Plusieurs mesurent portent sur l’accroissement de la réglementation et  de la taxation avec : – La mise en œuvre d’une signalétique simplifiée de l’apport calorique et nutritionnel sur les emballages des aliments, pour le merchandising en rayons et la publicité et déclinée également pour les restaurants. Celle-ci   concernerait tous les aliments, manufacturés ou bruts. – L’interdiction de la publicité à la télévision et sur Internet, pour certains produits alimentaires, en particulier pour ceux destinés aux enfants. La sélection des produits concernés sera réalisée sur la base des critères de qualité nutritionnelle définis pour la signalétique mentionnée précédemment. – La mise en œuvre de nouvelles taxes selon la qualité nutritionnelle des produits, avec des taxes réduites pour les aliments sains (fruits et légumes, graines, pain complet, etc) et des taxes dissuasives pour les aliments considérés comme moins intéressants du point de vue nutritionnel (acides gras saturés, sucre, sodium) ; avec, pour ces mêmes produits, une interdiction des promotions en volume. Une mesure d’un autre ordre concerne l’éducation des enfants dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires : il est préconisé d’utiliser le temps périscolaire pour faire faire de l’activité physique, promouvoir l’éveil au goût et éduquer à la lecture du système d’information nutritionnelle. Il s’agirait de consacrer 50 % à de l’activité physique et 15 à 30 % des ateliers en temps périscolaire à des activités dans le champ alimentaire : éveil au goût, écoute des sensations, éducation alimentaire, connaissance du système d’information nutritionnelle.

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