Choix alimentaires, gaspillage et émissions de GES (Etude américaine)

Selon une récente publication américaine du Center for Sustainable Systems University of Michigan, USA, il pourrait être préférable, du point de vue environnemental, de réduire les apports caloriques que d’appliquer les recommandations diététiques de l’USDA. Contexte et méthode : Les choix en termes de comportement alimentaire peuvent avoir un effet important sur l’impact environnemental associé à l’alimentation. Ce travail analyse les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à la production de nourriture « perdue » au niveau du commerce de détail et des consommateurs, ainsi que les effets potentiels sur les émissions de GES de l’application des recommandations diététiques. Les calculs sont basés sur les données de production fournies par le Département américain pour l’agriculture (USDA) et celle de la littérature sur les facteurs d’émission pour différents types d’aliments. Résultats : Les pertes alimentaires contribuent aux émissions à raison d’1,4 kg d’équivalent dioxyde de carbone (CO2-éq)/habitant/jour, soit 28 % de l’empreinte carbone globale de l’alimentation moyenne des Etats-Unis. Le bœuf ne représente que 4% des volumes d’aliments consommés mais 36% des émissions de GES liées à l’alimentation Un changement iso-calorique de l’alimentation américaine moyenne actuelle en faveur des recommandations de l’USDA entraînerait une augmentation de 12% des émissions de GES liées à l’alimentation, alors qu’un changement qui comprend une diminution de l’apport calorique, en fonction des besoins de la population (en supposant une activité modérée), aboutit à une très légère diminution des émissions de GES (-1%). Ces résultats soulignent la nécessité de tenir compte des coûts environnementaux de la production alimentaire dans la formulation des recommandations diététiques. Source : Greenhouse Gas Emission Estimates of U.S. Dietary Choices and Food Loss. Martin C. Heller and Gregory A. Keoleian. Journal of Industrial Ecology. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jiec.12174/abstract
À voir aussi
-
Nutrition11 avril 2025
L’affichage de l’origine dans les restaurants désormais obligatoire pour toutes les viandes
Depuis le 1er mars 2022, les restaurants doivent afficher l’origine des viandes bovines, porcines, ovines et de volaille servies à leurs clients. Depuis 2002, seules les viandes bovines étaient concernées par cette obligation d’affichage de l’origine. Cette mesure prise par décret vise à renforcer la transparence et à permettre aux consommateurs de faire des choix… -
Santé, pathologies et prévention11 avril 2025
Diabète de type 2 : un régime équilibré serait plus efficace qu’un régime végétal pour réduire les risques (TRADUCTION)
Dans cette étude, les chercheurs ont mené une analyse transversale de l'étude Environnement Inflammation Métabolisme Maladies (Environment Inflammation Metabolic Diseases Study, EIMDS) et une analyse prospective de la UK Biobank. Dans les deux cas, les résultats montrent un risque de diabète de type 2 plus faible chez les participants ayant une alimentation équilibrée que chez… -
Santé, pathologies et prévention11 avril 2025
Une étude révèle les avantages des protéines animales pour la prévention du diabète de type 2 (TRADUCTION)
Une étude prospective menée sur la cohorte Framingham révèle que la consommation de protéines, en particulier animales, est associée à un risque réduit de diabète de type 2 et d'altération de la glycémie à jeun. Les résultats soulignent l'importance d'une alimentation équilibrée, riche en protéines, pour la prévention du diabète sur l’ensemble de la population,…