Apport protéique alimentaire et santé humaine
Cette récente revue de la littérature scientifique présente un panorama assez complet sur les protéines et la santé. L’auteur rappelle tout d’abord en quoi se définissent les protéines alimentaires, leur digestion et leur utilisation par les cellules de l’organisme. Il présente ensuite l’évolution depuis le début du 20ème siècle de l’évaluation des besoins en protéines et en acides aminés chez l’Homme. Il rappelle les recommandations nutritionnelles internationales (OMS) actuelles pour la population (0,83 g/kg/j à l’âge adulte ; de 1,31 à 1,14 pour les 0-3 ans ; de 1,0 à 0,92 pour les 4-8 ans de 0,9 à 0, 85 pour les adolescents) en les précisant à l’âge adulte selon le niveau d’activité physique ou encore en les différenciant pour des obèses en situation de régime amaigrissant. L’auteur compare ensuite la qualité des protéines alimentaires entre elles en soulignant la plus haute valeur nutritionnelle des protéines d’origine animale, par rapport aux protéines d’origine végétale. Il rappelle les différentes conséquences d’un déficit protéique : problèmes de croissance, dysfonctionnement cardiovasculaire, risque infectieux, augmentation des déficiences en nutriments du fait du rôle des protéines dans l’absorption digestive et le transport des nutriments (vitamine A; fer, etc.). Il met en avant l’intérêt d’une supplémentation en protéines d’origine animale pour prévenir ce déficit : pour les populations et notamment les jeunes enfants souffrant de malnutrition protéino-énergétique dans les pays à faible revenu ; pour les personnes de plus de 65 ans dans l’ensemble du monde afin de prévenir la sarcopénie, etc. Au regard des données de cohortes de différents pays et de revues de la littérature, il suggère des valeurs limites supérieures tolérables d’apports en protéines : 5 g/kg/j pour les jeunes enfants de 0-3 ans et 2 à 2,5 g/kg/j à l’âge adulte Il présente ensuite les conséquences d’un apport trop élevé en protéines sur la santé rénale, digestive, vasculaire, l’os, le cancer et le diabète. L’auteur conclut qu’il est nécessaire de consommer des protéines de haute qualité comme celles apportées par la viande maigre et le lait dans les quantités recommandées pour un développement et une santé optimales. L’auteur conclut en disant que les protéines d’origine animale (viande maigre, lait notamment) sont essentielles à une croissance optimale et au développement des enfants, ainsi qu’au maintien et au fonctionnement optimum des tissus à l’âge adulte (muscles, cerveau, cœur, reins, foie et intestin). Cependant, une consommation de protéine trop importante (au-delà des limites supérieures considérées comme tolérables), devrait être évité pour prévenir tous problèmes de santé pouvant y être associés. Source : G Wu. Dietary protein intake and human health. Food and Function 2016 Jan 22
À voir aussi
-
Transversal6 novembre 2024
Valeurs nutritionnelles des viandes rouges
Le document Valeurs nutritionnelles des viandes rouges synthétise les valeurs nutritionnelles disponibles de tous les morceaux de viande et abats de bœuf, veau, agneau ou viande chevaline ayant été étudiés depuis 2006. Les données de viandes crues proviennent d’études en laboratoire financées par Interbev. Les données de viandes cuites ont été obtenues par calcul à… -
Santé, pathologies et prévention29 octobre 2024
Une revue de littérature prône une juste consommation d’aliments d’origine animale pour la santé humaine (Article de synthèse)
Le Pr Alice Stanton, du Royal College of Surgeons en Ireland, publie une revue de la littérature scientifique dans laquelle elle alerte une nouvelle fois sur les risques de carences en micronutriments et en protéines associés à une alimentation trop végétalisée. « Les recommandations alimentaires devraient conseiller de modérer les consommations excessives d’aliments d’origine animale, plutôt… -
Composition et apports nutritionnels29 octobre 2024
Le végétalisme associé à un déficit d’apport en protéines chez les personnes âgées
Dans cette étude, les chercheurs ont simulé la manière dont une transition vers un régime plus végétal à différents degrés (flexitarien, pescétarien, végétarien ou végétalien) pouvait affecter la disponibilité des protéines alimentaires chez les personnes âgées. Leurs résultats indiquent que, si le remplacement des sources de protéines animales par des sources végétales réduit à la…