Comportements alimentaires de demain : les tendances à 2025

L’étude prospective « Comportements alimentaires en 2025 » a été réalisée dans le cadre du Contrat de la filière alimentaire 2013 (action n°36). Elle vise à identifier les tendances de consommations pour mieux comprendre et anticiper les transformations des comportements alimentaires et aider les acteurs de l’ensemble des filières concernées à adapter leurs visions stratégiques. Il s’agit d’un outil d’aide à la décision et un cadre de réflexion pour permettre de :

  • Comprendre quels sont les origines, les racines, les moteurs ou les déclencheurs des évolutions constatées ;
  • Mieux appréhender les évolutions en cours du comportement des consommateurs et leurs perspectives à 2025 ;
  • Mesurer les impacts liés à ces évolutions, sur les principaux acteurs de la chaîne alimentaire.

Financée par le Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt (MAAF) et ses partenaires (ANIA, CGAD, CGI, Coop de France, FCD et FranceAgriMer), elle a été réalisée par un consortium regroupant Blezat Consulting, CREDOC et Deloitte Développement Durable. Seize tendances alimentaires ont été définies : Les différents facteurs d’évolutions de comportement (démographiques et modes de vie, économiques, culturels, technologiques, réglementaires) ont été analysés pour définir les tendances de consommation alimentaire. Sur une cinquantaine de tendances structurelles ou émergentes, seize ont été retenues et traitées sous forme de « fiches tendances » décrivant l’origine de l’évolution du comportement du consommateur, les observations qui s’y rattachent et les perspectives d’évolution à 2025. Ces tendances ont plusieurs points en communs qui représentent des défit prioritaires pour les filières :

  • la personnalisation croissante des consommations, avec une affirmation de plus en plus forte de l’individu et, en contrepartie, une responsabilisation des mangeurs vis-à-vis des conséquences de leurs pratiques alimentaires ;
  • le développement des enjeux de santé, en particulier liés aux maladies alimentaires (obésité, diabète de type 2, etc.) ;
  • l’accélération des rythmes de vie (multiplication des activités, densification des temps sociaux), associée à un nomadisme des urbains, rendant l’alimentation souvent secondaire par rapport à d’autres préoccupations (travail, loisirs, déplacements, etc.) ;
  • la distanciation (physique, cognitive) croissante des urbains vis-à-vis des producteurs et des produits alimentaires, qui se traduit par un besoin accru de transparence, d’informations, mais également par une recherche de proximité, de lien social, une volonté de reprendre en main leur alimentation ;
  • la prégnance de plus en plus forte des enjeux de durabilité, la recherche de nouveaux rapports à la nature ;
  • le mouvement de numérisation de nos sociétés ;
  • des préoccupations de pouvoir d’achat qui restent fortes pour une partie de la population.

La description de chaque tendance a ensuite été associée à une analyse de leurs impacts (potentiels ou avérés) sur les entreprises. Seize « fiches impacts » formalisent ainsi les incidences des changements de comportement identifiés sur les différents acteurs de la chaîne. Il s’agit d’une observation des évolutions en cours pour une partie des acteurs avec, quand cela est possible, une anticipation des impacts émergents ou potentiels. Pour en savoir plus sur la même étude :  Une note de synthèse a été rédigée par le Centre d’études et prospective du MAAF. En plus du rapport présenté ici,  un ensemble de livrables ont été produits et sont disponibles sur le site Alim’agri du MAAF. Parmi, ces livrables : Un document reprenant la partie du rapport focalisée sur des données plus quantitatives relatives à la démographie, les consommations (dont celles de viande) et les circuits de distribution à l’horizon 2025 : France 2025 Les 16 fiches tendances et impacts :