Les missions de la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires

Dans un article publié sur son site le 28 août, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation revient sur les missions de la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP).

Rattachée à la direction générale de l’alimentation, la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNVEP) a été créée en 1992, afin de lutter contre les réseaux frauduleux qui s’étaient constitués après l’interdiction de l’utilisation des anabolisants en élevage. Aujourd’hui, elle traite de sujets aussi variés que le trafic de carnivores domestiques, de médicaments vétérinaires, des denrées alimentaires, ou de produits phytosanitaires illégaux.

Ces dernières années, la BNVEP a mené ou collaboré à plusieurs enquêtes d’envergure : l’affaire dite « des lasagnes à la viande de cheval » ; le démantèlement d’un réseau de trafic de chevaux vendus pour la consommation alors qu’ils avaient été utilisés dans l’industrie pharmaceutique ; ou l’utilisation, dans le cadre de la production de fraises, d’insecticides interdits.

Ce sont une vingtaine d’inspecteurs enquêteurs qui, au sein de la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), traquent la délinquance organisée dans le domaine sanitaire. Ils s’appuient sur leurs collègues des services déconcentrés mais sont les seuls habilités à intervenir en urgence sur toute la France.

Témoignage d’une enquêtrice à la BNEVP

Marie-Claude Boucher est depuis 14 ans enquêtrice à la brigade. Son domaine de prédilection : l’alimentaire. Depuis le début de sa carrière, elle baigne dans le contrôle vétérinaire, sans jamais s’en lasser : « C’est un métier de passionné ! En traquant les délinquants, on a le sentiment de protéger les consommateurs. » Lors de visites inopinées dans les entreprises, elle observe les matières premières entreposées dans les chambres froides, visite les ateliers de fabrication, étudie les étiquetages, factures et bons de commande pour s’assurer de la traçabilité des produits.

Pour ses enquêtes, elle peut s’intéresser aux entreprises d’une même filière sur tout le territoire. C’est elle aussi qui, en tant qu’experte, accompagne les gendarmes lors des perquisitions. C’est la grande force de la brigade : les enquêteurs suivent les dossiers du début à la fin. « Je suis celle qui aura « gratté » de la première information de dénonciation d’un délit jusqu’à l’audience du tribunal  ».

Pendant quatre ans ans, Marie-Claude Boucher a été la seule femme enquêtrice de la brigade. « Je n’y ai jamais pensé ! En salle de réunion, nous sommes des enquêteurs qui parlent de leurs dossiers, c’est tout. » Selon elle, être une femme ne change pas l’accueil des entreprises, même si elle reconnaît s’être retrouvée, à ses débuts, enfermée dans une chambre froide par un entrepreneur énervé. « Mais c’était il y a plus de 35 ans ! Aujourd’hui, les contrôles se passent plutôt calmement dans 95% des cas, personne ne joue au shérif et aux cow-boys ! » Et, comme le souligne l’enquêtrice, les responsables qualité des entreprises qui les accompagnent pendant les contrôles sont très souvent des femmes. À la brigade, deux nouvelles enquêtrices viennent d’arriver. « Pourquoi si peu de femmes ? Peut-être parce qu’il faut être très disponible : nous sommes souvent sur la route, loin de notre famille. »

Source : Alim’Agri.

À voir aussi