Productions et activités équines en France : quelles contributions à la durabilité de l’agriculture ?
L’engouement pour les loisirs liés au cheval explique le développement du cheptel équin ces dernières décennies, y compris au sein des exploitations agricoles. Malgré cette croissance, la filière équine n’est pas encore perçue comme un secteur agricole à part entière. Aussi, un article paru en juin dernier dans la revue Inra Productions Animales se propose de préciser les enjeux économiques, mais aussi sociaux et environnementaux, liés aux productions et activités équines au sein du secteur agricole.
Le cheptel équin français est estimé à 1 million de têtes, ce qui le place toutefois, loin derrière les cheptels de bovins et d’ovins. Les poneys et chevaux de selle pour le sport et les loisirs équestres représentent les 2/3 des effectifs. Le seul secteur des courses réalise un chiffre d’affaire de l’ordre de 10 milliards d’euros.
De nombreux secteurs représentés
Quelle que soit l’orientation (élevage, pension, entraînement, centre équestre…), la présence d’équins dans les structures est principalement motivée par la passion des dirigeants pour cet animal, si bien que la limite entre loisir et activité productive n’est pas toujours claire. Cet aspect influe sur l’atomisation de la filière, le temps consacré aux animaux et les objectifs économiques des exploitants, ainsi que sur leur perception par le reste du monde agricole. Cette motivation peut néanmoins expliquer, pourquoi les productions et activités équines sont présentes sur tout le territoire national où elles contribuent à l’image et à l’attractivité des zones rurales et suburbaines.
Une plus-value environnementale sous-estimée
Les spécificités intrinsèques de cet herbivore lui permettent de valoriser des surfaces en herbe non exploitables par les bovins ou en complément de ceux-ci. La présence de chevaux contribue ainsi à la préservation de ressources naturelles et de la biodiversité. L’illustration des différents impacts – économiques, sociaux et environnementaux – des productions et activités équines dans le secteur agricole devrait contribuer à une meilleure lisibilité de cette filière par la profession agricole et ses interlocuteurs publics permettant ainsi son intégration dans les stratégies d’évolution de l’agriculture vers plus de durabilité.
Source : Inra Productions animales.
Référence : Bigot et al. Productions et activités équines en France : quelles contributions à la durabilité de l’agriculture ? Inra Productions Animales, 2018. 3(1):37-50.
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