Révision des messages sanitaires accompagnant les publicités
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) vient de publier un avis proposant de nouveaux axes pour la définition des prochains messages sanitaires potentiellement utiles à l’information des consommateurs.
« Pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour », « … pratiquez une activité physique régulière », « … évitez de grignoter entre les repas », « … ne mangez pas trop gras, trop sucré, trop salé » : les quatre messages sanitaires actuels du Programme National Nutrition Santé (PNNS) sont désormais largement connus des Français. L’heure est aujourd’hui à leur révision. Une réflexion confiée au Haut Conseil de la santé publique (HCSP), chargé de proposer de nouveaux axes de messages sanitaires potentiellement utiles à l’information des consommateurs et qui accompagneront les messages publicitaires.
Des axes proposés, et non les messages définitifs
Sur la base de différents critères (robustesse des bases scientifiques sous-tendant les relations avec la santé, intérêt en termes de santé publique, nécessité d’une sensibilisation des consommateurs à de nouvelles recommandations, regroupements de repères…), le HCSP a défini les neuf axes de messages qu’il considère prioritaires en matière de santé publique. Mais il ne s’agit là que d’axes potentiels, sans ordre hiérarchique. Quant à la formulation définitive des messages (verbatim), elle sera prise en charge par l’instance communicante Santé Publique France (SPF). Ainsi, suite à la publication du HCSP, il revient à SPF de retenir les axes définitifs et de définir la formulation des messages après les avoir testés.
Les 9 axes de messages proposés
Publiés dans un avis daté du 8 juillet 2018, les axes retenus par le HCSP sont les suivants :
1. Privilégier l’utilisation de produits bruts, les aliments de saison, les circuits courts et les modes de production respectueux de l’environnement, limitant notamment l’usage des pesticides.
2. Pour sélectionner les produits les plus favorables pour la santé, utiliser le Nutri-Score lors des achats (choisir le produit le mieux positionné sur l’échelle).
3. Pour une meilleure santé, consommer au moins 5 fruits et légumes par jour. Il est recommandé d’en augmenter la consommation, quel que soit le niveau de consommation initial.
4. (A côté des fruits et légumes) Ne pas oublier qu’une alimentation favorable à la santé comprend une consommation de légumineuses et de fruits à coque sans sel de façon régulière.
5. Pour les produits céréaliers (pain, pâtes, riz, etc.), privilégier les produits complets et semi-complets.
6. Pour les consommateurs, éviter de consommer trop de viande hors volaille et de charcuterie (respectivement moins de 500 et 150 g par semaine).
7. L’eau est la seule boisson recommandée/indispensable. Eviter de consommer des boissons sucrées, du vin, de la bière et toute autre boisson alcoolisée.
8. Ne pas consommer plus d’un verre de boissons sucrées par jour. Tous les jus de fruits font partie des boissons sucrées.
9. Pour une meilleure santé, pratiquer une activité physique régulière (à définir par SPF). Diminuer la sédentarité (à définir par SPF).
A propos de l’axe dédié à la consommation de viande
On rappellera que la limite de 500 g de viande cuite (viandes telles que consommées), correspond, plus ou moins selon les modalités de cuisson, à 700-750 g de viande crue. Notons par ailleurs que la mise en perspective des niveaux actuels de consommation (Crédoc – CCAF 2016 [1]) avec la recommandation de moins de 500 g/semaine se veut rassurante : la consommation hebdomadaire française moyenne de « viandes hors volaille » atteint aujourd’hui 320 g par personne, soit seulement 2 à 3 portions par semaine ; et 80 % des adultes consomment moins de 500 g de viandes hors volaille cuites par semaine.
[1] Credoc. Enquête CCAF 2016 – consommations moyenne des adultes (≥ 18 ans)
Source : Haut Conseil de la Santé publique.
À voir aussi
-
Transversal6 novembre 2024
Valeurs nutritionnelles des viandes rouges
Le document Valeurs nutritionnelles des viandes rouges synthétise les valeurs nutritionnelles disponibles de tous les morceaux de viande et abats de bœuf, veau, agneau ou viande chevaline ayant été étudiés depuis 2006. Les données de viandes crues proviennent d’études en laboratoire financées par Interbev. Les données de viandes cuites ont été obtenues par calcul à… -
Santé, pathologies et prévention29 octobre 2024
Une revue de littérature prône une juste consommation d’aliments d’origine animale pour la santé humaine (Article de synthèse)
Le Pr Alice Stanton, du Royal College of Surgeons en Ireland, publie une revue de la littérature scientifique dans laquelle elle alerte une nouvelle fois sur les risques de carences en micronutriments et en protéines associés à une alimentation trop végétalisée. « Les recommandations alimentaires devraient conseiller de modérer les consommations excessives d’aliments d’origine animale, plutôt… -
Composition et apports nutritionnels29 octobre 2024
Le végétalisme associé à un déficit d’apport en protéines chez les personnes âgées
Dans cette étude, les chercheurs ont simulé la manière dont une transition vers un régime plus végétal à différents degrés (flexitarien, pescétarien, végétarien ou végétalien) pouvait affecter la disponibilité des protéines alimentaires chez les personnes âgées. Leurs résultats indiquent que, si le remplacement des sources de protéines animales par des sources végétales réduit à la…