Principales inquiétudes des Français face à leur assiette (Article de synthèse)
Une infographie sur les inquiétudes alimentaires des Français, reprenant les résultats d’un travail collaboratif mené en 2016, vient de paraître.
En 2016, l’Ocha (Observatoire Cniel des habitudes alimentaires), le Crédoc et l’Université de Toulouse se sont penchés sur les inquiétudes alimentaires des Français et les ont comparées à des résultats recueillis en 2009-2010. Statista, entreprise spécialisée dans la fourniture de données sur les marchés et les consommateurs, vient de compiler les résultats sous forme d’infographie. Le graphique présente, pour chaque famille d’aliments, les deux principaux facteurs d’inquiétudes (parfois « aucun ») en % des Français exprimant ladite inquiétude.
Les produits chimiques : première cause d’inquiétudes
On constate que les préoccupations portent majoritairement sur la sécurité sanitaire des aliments et leurs effets sur la santé (fruits, légumes, poissons et produits aquatiques, mais aussi produits industriels, céréales et produits céréaliers). Les craintes concernent tout particulièrement les produits chimiques provenant des étapes de production : résidus de pesticides, polluants, métaux lourds et additifs alimentaires. Ce type d’inquiétudes est en hausse par rapport à 2009-2010 sur les fruits, les légumes et les produits de la mer.
Côté viande, bien-être animal et fraîcheur de rigueur
Concernant la viande, la question du bien-être animal, anecdotique en 2009-2010, s’impose désormais comme une préoccupation majeure chez 32,6 % des Français, au même niveau que les questions d’hygiène et de fraîcheur (32,2 %). Les craintes en matière d’alimentation animale, soulevées par la crise de la vache folle et la découverte des farines animales dans les années 1996-2000, se révèlent quant à elles en net recul : de 49 % à 21 %. De même pour celles concernant l’origine de la viande, survenues notamment suite aux épidémies de fièvres aphteuses chez le porc en 2001 et le mouton en 2007, qui baissent de 37 % en 2009-2010 à 21 % en 2016.
Les individus citant le bien-être animal comme facteur d’inquiétude sont majoritairement de classes socio-économiques élevées et ont entre 45 et 54 ans. L’hygiène et la fraîcheur concernent davantage les jeunes parents, puisque 41 % des personnes ayant cité ce facteur ont moins de 30 ans et 45 % ont un enfant de moins de 5 ans.
À voir aussi
-
Conso et société17 décembre 2024
Gaspillage alimentaire : une infographie fait le point sur les dates de conservation
Afin de ne pas jeter inutilement des aliments encore consommables, le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt a réalisé une infographie faisant le point sur les dates de conservation. Y sont rappelés les définitions de la DLC (date limite de consommation) et de la DDM (date de durabilité minimale). La… -
Conso et société17 décembre 2024
Gaspillage alimentaire : la France sous la loupe de l’Union européenne
La Commission européenne a publié les premiers résultats de son suivi des déchets alimentaires dans les États membres. En France, même si tous les acteurs de la chaîne alimentaire sont concernés, les ménages représentent la part la plus importante des gaspillages alimentaires, soulignant la nécessité de renforcer les actions de prévention à ce niveau. Le… -
Conso et société17 décembre 2024
Une mobilisation en Europe et ailleurs contre le gaspillage alimentaire
Dans un monde où près d'un tiers des aliments produits est perdu ou gaspillé, la lutte contre le gaspillage alimentaire s’impose comme un enjeu crucial. Au cœur de cette bataille, l’Union européenne et les Nations Unies unissent leurs efforts pour réduire drastiquement ces pertes d’ici 2030. Entre réglementations, objectifs contraignants et initiatives de sensibilisation, les…