La science au service de l’amélioration génétique des ruminants

Le 25 juillet 2019, l’Inra, l’union de Coopératives agricoles Allice (sélection génétique et reproduction des ruminants) et la société APIS-GENE (financement et valorisation de la recherche) ont signé deux nouveaux accords-cadres. Ils réaffirment ainsi leur engagement autour d’un objectif commun : adapter l’élevage français aux multiples défis qu’il a à relever.
Depuis les débuts de l’insémination animale, il y a plus de 70 ans et depuis la création de coopératives d’insémination et de sélection génétique, unifiées à l’échelle nationale au sein d’Allice, les enjeux pour l’élevage français ont fortement évolué.
Les défis à relever
Il lui faut aujourd’hui relever de multiples défis :
- développer un élevage durable et rémunérateur pour les éleveurs,
- contribuer au développement des territoires ruraux tout en préservant les ressources naturelles et la diversité des espèces bovines, caprines et ovines,
- réduire l’impact environnemental de l’élevage et répondre aux attentes sociétales en matière de qualité des produits et de bien-être des animaux.
Dans un contexte de controverse sur l’élevage, de compétition internationale forte et de demande mondiale croissante en produits animaux, l’innovation scientifique, technique et organisationnelle est primordiale pour répondre à ces défis.
Les progrès accomplis
Les investissements d’APIS-GENE, auquel participe Interbev (voir encadré), et le partenariat tissé depuis plus de 30 ans entre l’Inra et Allice ont contribué à faire progresser l’élevage. Les progrès ont été accomplis grâce à l’amélioration des connaissances en génétique et physiologie de la reproduction, à la sélection génétique et aux biotechnologies de la reproduction. Près de 120 publications scientifiques ont ainsi été cosignées par l’Inra et Allice dans les 20 dernières années, et une trentaine de projets collaboratifs ont été menés depuis la signature d’un premier accord-cadre en 2014.
Vers des systèmes d’élevage durables
Avec ce nouvel accord-cadre, l’Inra et Allice réaffirment aujourd’hui leur engagement afin de favoriser la compréhension réciproque des enjeux et faciliter la conduite de projets de recherche en partenariat autour de l’amélioration génétique des ruminants en faveur de systèmes d’élevage durables.
De plus, pour aller plus loin dans l’acquisition de connaissances sur la reproduction des bovins, leur génome et le déploiement des innovations sur le terrain, les professionnels de l’élevage (CNE), du secteur laitier (Cniel), de la viande (Interbev) et de la sélection génétique (Allice) financent, via la société APIS-GENE, des travaux scientifiques pour répondre aux objectifs de l’élevage et des filières.
Des ambitions et des moyens
Depuis sa création, le fonds APIS-GENE est un levier unique pour stimuler la recherche dans son domaine : 20 M€ investis par la SAS ont généré plus de 60 M€ de programmes de recherche. APIS-GENE et l’Inra collaborent étroitement au travers de la co-construction d’axes stratégiques de recherche via le GIS Avenir Elevages, l’accomplissement de programmes d’envergure, notamment avec le département de génétique animale de l’Inra, et enfin la valorisation, avec la mise en place conjointe de la sélection génomique des ruminants. La Propriété Intellectuelle ainsi générée abonde directement l’effort d’investissement des programmes de recherche.
Aujourd’hui, l’Inra et APIS-GENE pérennisent les conditions de leur réussite commune au travers d’un accord-cadre qui reconduit les conditions établies dans la convention du GIS AGENAE (fusionné dans le GIS Avenir Elevages) et permettra d’harmoniser les modalités de financement de la recherche ainsi que les règles de valorisation des résultats des programmes soutenus par APIS-GENE.
A propos de APIS-GENE
Source : Inra.
À voir aussi
-
Conso et société13 février 2025
La viande regagne-t-elle en popularité ? (TRADUCTION)
Alors que des dizaines de start-ups rivalisent pour mettre au point le substitut parfait à la viande, les consommateurs reviendraient-il à la « vraie » viande animale ? C’est la question posée par un article paru sur le site Food Navigator le 18 décembre 2024. De récentes données révèlent que les ventes de viande fraiche ont augmenté… -
Conso et société13 février 2025
L’alimentation des Français, reflet d’un demi-siècle de transformations alimentaires
« Complexe question que celle de l’alimentation, un poste a priori invariant de nos dépenses mais qui, bousculé par l’inflation, subit des arbitrages qui ne relèvent en rien de caprices des consommateurs », souligne en conclusion le document « Analyses et perspectives – Ce que mangent les Français », publié en décembre 2024 par les Chambres d’Agriculture de France. En… -
Conso et société17 décembre 2024
Gaspillage alimentaire : une infographie fait le point sur les dates de conservation
Afin de ne pas jeter inutilement des aliments encore consommables, le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt a réalisé une infographie faisant le point sur les dates de conservation. Y sont rappelés les définitions de la DLC (date limite de consommation) et de la DDM (date de durabilité minimale). La…