Réunie du 26 au 31 mai 2019, l’assemblée mondiale des délégués de l’OIE, l’Organisation mondiale de la santé animale (le sigle OIE signifie Office internationale des épizooties, son nom à sa création en 1924), a donc retenu la candidature proposée par l’Institut Pasteur, un projet « qui renforcera les liens avec l’OIE comme prévu dans l’accord cadre de collaboration signé en 2015 entre nos deux organisations », explique Nadia Khelef de la direction internationale. « Ce centre collaborateur n’existait pas auparavant et sa création a été sollicitée par l’Institut Pasteur via le délégué pour la France auprès de l’OIE », poursuit Jean-Claude Manuguerra, responsable du centre collaborateur de l’OIE (CCOIE).
L’Institut Pasteur abrite ce CCOIE afin de favoriser les collaborations notamment entre santé humaine et santé animale dans une approche One Health. « L’Organisation mondiale de la santé a des centres collaborateurs dans les instituts vétérinaires, précise Jean-Claude Manuguerra. De son côté, l’OIE a (peu) de centres collaborateurs dans des structures faisant de la santé humaine, notamment sur les maladies émergentes. »
L’Institut Pasteur (Paris) est d’ores et déjà impliqué, mais le Réseau International des Instituts Pasteur pourra également l’être, selon les missions respectives des instituts membres et la volonté de partager des actions de terrain au sein du Réseau.
L’Institut abrite déjà 14 centres nationaux de référence pour des pathologies infectieuses humaines et cinq centres collaborateurs de l’OMS ainsi que deux laboratoires de référence de l’OIE (laboratoire de référence pour la Fièvre de la Vallée du Rift et laboratoire de référence pour la Fièvre hémorragique de Crimée-Congo, dirigés par Noël Tordo). Le travail conjoint des CCOIE, CNR et CCOMS permet de « croiser et de complémenter les expertises notamment pour la caractérisation des pathogènes émergents à potentiel zoonotique et pour le développement de tests de diagnostic », souligne le chercheur.