« Intégrer la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture » (Article de synthèse)
La FAO a adopté sa Stratégie relative à l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture, prémisse du cadre mondial sur la biodiversité pour l’après-2020 de la Convention sur la diversité biologique (CDB).
Depuis quelques années, la FAO s’empare à bras le corps du sujet de la biodiversité. Après avoir rappelé son rôle essentiel dans son rapport phare (voir article « L’état de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde »), l’instance internationale publie cette année sa stratégie pour intégrer la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture. L’objectif derrière ce rapport de douze pages ? « Réduire les effets néfastes des pratiques agricoles sur la biodiversité, promouvoir des pratiques agricoles durables et conserver, renforcer, préserver et restaurer la biodiversité dans son ensemble. » Car, comme le soulignent la FAO et l’Union européenne, la biodiversité est essentielle pour parvenir à des systèmes alimentaires durables. Or, malgré un effort mondial entamé il y a plusieurs décennies, elle continue de s’éroder, compromettant sérieusement notre capacité à nourrir une population mondiale en croissance constante.
Quatre objectifs généraux
La Stratégie élaborée par la FAO vise à « intégrer la biodiversité, de manière structurée et cohérente, dans l’ensemble des secteurs agricoles aux niveaux national, régional et mondial, en tenant compte des priorités, des besoins, des règlementations et des politiques des pays, ainsi que des cadres de programmation par pays ». Quatre objectifs généraux ont été définis :
- Promouvoir l’utilisation et la gestion durables de la biodiversité en retenant plus particulièrement les approches écosystémiques dans les secteurs agricoles.
- Conserver, accroître et rétablir la biodiversité et veiller au maintien des services écosystémiques.
- Favoriser des systèmes agricoles et alimentaires durables qui intègrent la préservation, la reconnaissance et la promotion de la biodiversité dans les chaînes de valeur.
- Préserver les moyens d’existence des petits producteurs, des peuples autochtones et des communautés locales, en tant que gardiens de la biodiversité et mettre en avant le rôle de gardiens de la biodiversité de toutes les parties prenantes concernées.
Préparer le cadre mondial sur la biodiversité pour l’après 2020
Concrètement, cette stratégie se traduit par la volonté d’un appui renforcé auprès de ses membres sur le sujet de la biodiversité ; d’une intégration plus forte de cette préoccupation dans l’ensemble de ses programmes, politiques et activités ; d’efforts de sensibilisation plus marqués pour une meilleure reconnaissance du rôle de la biodiversité dans la sécurité alimentaire et la nutrition ; et enfin, d’un renforcement de la coordination et de l’exécution de ses travaux relatifs à la biodiversité.
Le plan d’actions qui en découlera – prévu pour 2021 – précisera les mesures à prendre pour y parvenir. Cette stratégie pose ainsi les grandes lignes du futur cadre mondial sur la biodiversité pour l’après 2020 de la Convention sur la diversité biologique (CDB).
Source : FAO
À voir aussi
-
Environnement18 décembre 2024
Le label bas carbone s’adapte aux spécificités de l’Outre-mer
La Direction générale de l'Outremer et la Direction Générale de l'Energie et du climat s'associent pour mettre en place la Stratégie Outremer du label bas carbone (LBC) visant à le déployer dans les départements et régions d’Outremer (DROM). Cette stratégie se décline en trois axes : adapter certaines méthodes existantes du LBC aux DROM, veiller… -
Environnement17 décembre 2024
Analyse multifactorielle des moteurs des émissions de GES dans l’élevage chinois (TRADUCTION)
Dans cette étude, une équipe de recherche chinoise a dressé un nouvel inventaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans 31 provinces chinoises. Objectif : déterminer les caractéristiques spatio-temporelles et l’évolution des GES. En outre, les chercheurs ont identifié les segments les plus générateurs de GES et les moteurs d’émission dans ces… -
Environnement17 décembre 2024
Adaptation des élevages au changement climatique dans le Lot et la Drôme
Après le travail sur l'adaptation au changement climatique initié par les éleveurs de chèvres de Nouvelle-Aquitaine et des Pays de la Loire dans le cadre du REDCap, le projet Cap’Climat Territoires, a étendu cette dynamique au Lot et à la Drôme. Dans une première étape, l’adaptation du système fourrager y a été étudiée et les…