Les protéines animales plus bénéfiques au développement musculaire que les protéines végétales selon une méta-analyse (Traduction)

Selon une méta-analyse parue dans la revue Nutrients, les protéines animales ont tendance à être plus bénéfiques pour la masse maigre que les protéines végétales, notamment chez les adultes de moins de 50 ans.
Bien que les protéines animales soient généralement considérées comme un stimulateur plus puissant de la synthèse des protéines musculaires que les protéines végétales, la littérature scientifique manquait d’une revue systématique évaluant l’effet de la source de protéines sur la masse maigre et la force musculaire. Cette revue couplée à une méta-analyse visait donc à examiner les différences potentielles de l’effet des protéines animales versus végétales sur ces deux paramètres (masse maigre et force musculaire), ainsi que l’influence possible de l’entraînement par résistance et de l’âge. Les bases de données suivantes ont été consultées : PubMed, Embase, Scopus et CINAHL, et 3 081 articles ont été examinés. Au final, 18 articles ont été sélectionnés pour cette revue systématique, dont 16 utilisés pour la méta-analyse. Les apports en protéines totales étaient généralement supérieurs à l’apport nutritionnel recommandé au début et à la fin de l’intervention. Les résultats des méta-analyses ont démontré que la source de protéines n’affectait pas les changements absolus de masse maigre ou de force musculaire. Cependant, il y avait un effet favorable des protéines animales sur le pourcentage de masse maigre. L’entraînement par résistance n’a pas eu d’effet sur les résultats, tandis que les jeunes adultes (< 50 ans) gagnaient de la masse maigre absolue et du pourcentage de masse maigre avec la consommation de protéines animales (différence moyenne pondérée (DMP), 0,41 kg ; intervalle de confiance à 95% (IC) 0,08 à 0,74 ; DMP 0,50% ; IC à 95% 0,00 à 1,01). L’ensemble de ces résultats indiquent que les protéines animales ont tendance à être plus bénéfiques pour la masse maigre que les protéines végétales, surtout chez les jeunes adultes.
Référence : Meng Thiam Lim, Bernice Jiaqi Pan, Darel Wee Kiat Toh, Clarinda Nataria Sutanto, Jung Eun Kim Singapore. Animal Protein versus Plant Protein in Supporting Lean Mass and Muscle Strength: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Nutrients. 2021 Feb 18; 13(2):661. (PDF en accès libre)
À voir aussi
-
Nutrition21 mars 2025
Des outils pour apprendre à bien manger : le nouveau dispositif d’éducation à l’alimentation
Dans le cadre de sa politique de promotion d'une alimentation saine et accessible à tous, le gouvernement a mis en place un dispositif d'éducation à l'alimentation pour les écoles. Cet article publié sur le site du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire présente les outils et les ressources pédagogiques disponibles pour les enseignants… -
Nutrition21 mars 2025
Adapter la restauration universitaire pour réduire la précarité alimentaire étudiante
Dans un rapport publié en janvier 2025, le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) fait un état des lieux de l’offre de restauration universitaire. Afin de répondre à la précarité alimentaire qui touche de plus en plus d’étudiants contraints à sauter des repas ou à recourir à l’aide alimentaire, ce… -
Composition et apports nutritionnels21 mars 2025
Vers une alimentation adaptée : densité nutritionnelle, transformation des aliments et spécificités culturelles (TRADUCTION)
Cet article fait partie de ALEPH2020, un livre blanc dynamique sur le rôle de la production animale dans les systèmes et régimes agroalimentaires mondiaux. Il synthétise une partie des discussions actuelles sur l'alimentation humaine, comme le rôle de la densité nutritionnelle, en lien notamment avec le rapport entre aliments d’origine animale et végétale, et les…