Simplification des connaissances scientifiques et risque d’emballement climatique

Alors que le GIEC publiait son sixième rapport en 2023, un article disponible sur le site The Conversation met en exergue un constat particulièrement intéressant : les politiques climatiques reposent sur une simplification extrême du savoir scientifique, réduite à quelques chiffres. Il s’agit de la conclusion d’une thèse conduite par Marc Delepouve, chercheur associé au CNAM en épistémologie et histoire des sciences et des techniques. Un constat qu’il juge « dangereux, car cela va de pair avec une sous-estimation des risques ». Il explique ainsi que cette traduction politique omet que les modélisations climatiques utilisées négligent des phénomènes potentiellement amplificateurs du réchauffement climatique, tels que la fonte de glaciers polaires, la désagrégation d’hydrates de méthane des fonds marins ou le bouleversement du vivant marin. Chacun de ces trois phénomènes étant susceptible d’émettre massivement du méthane et du CO2 dans l’atmosphère… Une vision intéressante (bien que légèrement anxiogène) qui appelle à élargir nos points de vue.

Pour en savoir plus : Climat : derrière les objectifs chiffrés, une édulcoration des connaissances scientifiques ?

Source : The Conversation

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