Bilan des plans de contrôle de la protection des animaux réalisés dans les abattoirs en 2016 et 2017
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation réalise chaque année de nombreuses inspections au sein des abattoirs français afin d’évaluer leur conformité et de surveiller la protection des animaux depuis le déchargement jusqu’à leur abattage. Bilan des contrôles menés en 2016 et 2017.
En 2016, près de 70 % des inspections menées au sein de abattoirs français concluent à un niveau de maîtrise des risques satisfaisant (20 %) à acceptable (49 %) sur le volet protection animale. Dans 31 % des inspections, le niveau de maîtrise des risques a été jugé insuffisant. La plus grande fermeté a été appliquée par les services d’inspection dans le traitement des non-conformités relevées. Les non-conformités les plus graves ont ainsi donné lieu à des suites immédiates pouvant aller jusqu’à l’arrêt de l’activité.
En 2017, les résultats des contrôles déclinent avec 34 % de contrôles conformes, 49 % d’anomalies mineures, 16 % d’anomalies moyennes et 1 % d’anomalies majeures.
L’analyse du bilan montre qu’une majorité d’établissements a été jugée conforme, mais également que des progrès restent à faire sous le contrôle des services d’inspection.
un plan d’actions renforcé en 2018
Les contrôles officiels existants évaluent la conformité des établissements et surveillent la bonne maîtrise de la protection des animaux. En cas de non-conformité, il est procédé à un suivi exhaustif de la bonne mise en œuvre des actions correctives par les exploitants. Un travail de fond est conduit avec toutes les parties concernées sur la thématique de la protection animale en abattoir. Ce travail s’inscrit dans le cadre de la première stratégie nationale en faveur du bien-être animal, définie pour la période 2016-2020.
Le plan d’action a été renforcé en 2018, quatre de ses objectifs concernent l’exigence de protection animale à l’abattoir :
1- Renforcer le contrôle de l’État ;
2- Renforcer la vigilance au sein des abattoirs ;
3- Promouvoir la modernisation des structures et des matériels d’étourdissement en abattoir et soutenir les recherches de techniques alternatives (alternative au CO2 notamment), assistance au contrôle de l’étourdissement ;
4- Faire évoluer les pratiques pour mieux appliquer la réglementation en matière de transport des animaux en recensant les bonnes pratiques et en définissant les modalités de mise en œuvre de l’abattage à la ferme.
En effet, le règlement (CE) 1/2005 relatif à la protection des animaux lors de transport prévoit que « nul ne transporte ou ne fait transporter des animaux dans des conditions telles qu’ils risquent d’être blessés ou de subir des souffrances inutiles ».
L’abattage à la ferme des animaux accidentés dans des conditions prédéfinies sont à l’étude.
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation dit faire de la protection animale en abattoir une de ses priorités.
Source : Alim’Agri.
Article 36/37 du dossier "Le bien-être et la protection des animaux, de l'élevage à l'abattoir"
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