Bilan et statistiques des toxi-infections alimentaires collectives et des cas humains pour l’année 2017

La Direction Générale de l’Alimentation a publié en février 2019 le bilan et les statistiques des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) et des cas humains pour l’année 2017. Ce bilan annuel des TIAC et cas humains permet une description statistique relative aux déclarations, aux pathogènes, aux aliments suspectés et aux investigations réalisées au cours de l’année 2017.
Le nombre total de déclarations de TIAC a légèrement diminué en 2017 (par rapport à 2016) ; la principale origine des TIAC reste la restauration commerciale. Ce bilan n’est toutefois pas exhaustif, dans la mesure où les TIAC restent encore sous-déclarées.
Le délai entre le repas suspect et la déclaration est crucial : plus le délai est court, plus les chances de retrouver les aliments suspects sont élevées. Le biais de mémoire des personnes malades est également un facteur à prendre en compte. Tous les maillons doivent donc agir au plus vite : le médecin déclarant, l’ARS et la DD(CS)PP.
Beaucoup d’investigations de TIAC ne permettent pas de conclure sur un couple aliment/agent responsable. Néanmoins, pour la plupart des TIAC ces deux paramètres sont suspectés et font l’objet d’investigations, avec recherche de la traçabilité. Il est important de souligner qu’au-delà de l’aspect conclusif des investigations de TIAC, celles-ci
donnent lieu à des inspections d’établissements, avec rappel des bonnes pratiques d’hygiène (par exemple, respect de la chaîne du froid, hygiène dans la préparation). Les deux agents les plus fréquemment suspectés sont en effet liés à l’hygiène et aux bonnes pratiques de préparation (Bacillus cereus, entérotoxines staphylococciques).
Le nombre élevé de TIAC familiales (21 % des TIAC, et probablement la catégorie la plus sous-déclarée) rappelle l’importance de l’information du consommateur sur les règles d’hygiène de base ainsi que sur les risques de certains aliments vis-à-vis de populations sensibles.
Enfin, Salmonella reste un agent particulièrement préoccupant, suspecté dans plus de 10 % des TIAC. Ce chiffre est à rapprocher des plus de 200 alertes « produits » pour présence de Salmonella enregistrées par la MUS en 2017. Les efforts sont donc à poursuivre sur ce pathogène, et ce sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.
Source : DGAL.
À voir aussi
-
Avancées techniques et technologiques13 février 2025
Capteurs et IA à la rescousse contre les toxi-infections alimentaires
Face à l'ampleur des toxi-infections alimentaires dans le monde, la détection rapide et efficace des bactéries pathogènes est cruciale. Un article publié en décembre 2024 explore les nouvelles technologies permettant de détecter ces micro-organismes et ainsi de garantir la sécurité sanitaire des aliments. Des nez électroniques à la spectroscopie en passant par l'intelligence artificielle (IA)… -
Zoonoses alimentaires13 février 2025
Rapport 2023 de l’EFSA sur les zoonoses dans le cadre du programme « One Health » de l’UE (TRADUCTION)
Le présent rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) présente les résultats des activités de suivi et de surveillance des zoonoses menées en 2023 dans 27 États membres, au Royaume-Uni (Irlande du Nord) et dans 10 États non-membres. Des statistiques clés… -
Zoonoses alimentaires13 février 2025
Conservation de la viande bovine : Hafnia alvei, une présence à relativiser
La conservation sous vide de la viande bovine est un procédé courant, mais son microbiote, et notamment le rôle de la bactérie Hafnia alvei, suscite des interrogations. Cette étude, conduite par l’Institut de l’élevage (Idele) et financée par Interbev, examine le comportement et l'impact de différentes souches de H. alvei sur la qualité de la…