Consommer des protéines animales limiterait les risques de dépression, d’anxiété et de stress

Cette étude transversale iranienne, menée sur plus de 7 000 adultes, révèle une association négative entre les apports en protéines animales et les troubles de l’humeur. Ainsi, plus on mange de viande, moins on a de risques de dépression (- 27 %), d’anxiété (- 24 %) et de stress (- 40 % chez les femmes). En outre, le remplacement des protéines végétales par des protéines animales était significativement associé à une moindre tendance à la dépression et à l’anxiété. La consommation de protéines animales serait donc bénéfique à la santé mentale en réduisant notamment les risques de dépression et d’anxiété.

Des preuves récentes suggèrent que la composition du régime alimentaire serait un facteur biologique clé du développement de troubles dépressifs. Ce travail visait à étudier l’apport en protéines animales et végétales et leur remplacement en association avec la dépression, l’anxiété et le stress chez des adultes iraniens. Dans cette étude transversale, l’apport alimentaire de 7 169 sujets âgés de 20 à 69 ans a été évalué à l’aide d’un questionnaire de fréquence alimentaire validé, et les troubles psychologiques par le questionnaire DASS-21 (Depression, Anxiety, and Stress Scale – 21). Sur le plan statistique, la régression logistique a été utilisée pour obtenir les odds ratios pour la dépression, l’anxiété et le stress en fonction des quintiles de protéines animales et végétales.

Les résultats indiquent que les personnes qui consommaient le plus de protéines animales avaient moins de risque de développer une dépression que celles qui en consommaient le moins (OR = 0,73, 95% CI : 0,59-0,90 ; P trend < 0,01). Ils montrent également une association négative significative entre la consommation de protéines animales et l’anxiété, de sorte que les sujets du quintile le plus élevé de consommation de protéines animales avaient 24 % de risque en moins de souffrir d’anxiété par rapport à ceux du quintile le plus bas (p < 0,05). De même s’agissant du stress : une association significative entre les quintiles les plus élevés d’apports en protéines animales et un risque de stress inférieur de 40 % a été trouvée chez les femmes (P trend = 0,05). Les analyses non linéaires ajustées à plusieurs variables ont également révélé que le remplacement des protéines végétales par des protéines animales était significativement associé à une moindre tendance à la dépression et à l’anxiété (P < 0,05). Les auteurs en concluent que la consommation de protéines animales pourrait réduire les risques de dépression et d’anxiété, tout en proposant que soient conduites des études prospectives afin de confirmer ces résultats.

Référence : Forootani B, Sasanfar B, Salehi-Abargouei A, Mirzaei M. The association between plant and animal protein intake with depression, anxiety, and stress. Nutr Neurosci. 2024 Jul 9:1-14.

Source : Nutritional Neuroscience

À voir aussi