De l’intérêt de quantifier les effets de l’amélioration de la santé animale sur la réduction des GES du bétail (TRADUCTION)

Dans cet article, les auteurs soutiennent qu’il est possible d’atténuer de manière significative les émissions de gaz à effet de serre (GES) du bétail en améliorant la santé animale et donc l’efficacité de la production. Ils y proposent une méthodologie permettant d’estimer les émissions dues aux maladies animales et, par conséquent, les bénéfices réalisables via des interventions visant l’amélioration de la santé.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de l’élevage doivent diminuer considérablement afin de réduire leur contribution au réchauffement de la planète. Cependant, la simple réduction du nombre de têtes de bétail à cette fin risque d’avoir un impact négatif sur la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance des populations rurales et l’adaptation au changement climatique. Dans cet article, les auteurs soutiennent qu’il est possible d’atténuer de manière significative les émissions du bétail en améliorant la santé animale et donc l’efficacité de la production. Ils déplorent dès lors que cette voie ne soit pas prioritaire, ce qu’ils attribuent au fait que ses avantages sont mal quantifiés.

Une méthodologie rigoureuse doit être développée pour estimer les émissions dues aux maladies animales et, par conséquent, les bénéfices réalisables via des interventions visant l’amélioration de la santé. Si, comme on s’y attend, le changement climatique affecte la distribution et la gravité des conditions sanitaires, cette quantification devient encore plus importante. Les chercheurs ont donc développé un cadre et identifié des sources de données pour une quantification solide de la relation entre santé animale et émissions de GES, afin de rendre compte des bénéfices de telles interventions. Agir pour améliorer la santé animale permettra non seulement d’atténuer le changement climatique, mais aussi de promouvoir une production alimentaire rentable, tout en améliorant le bien-être des animaux, ce qui constitue un avantage rare dans la recherche d’un avenir planétaire durable.

Référence : Kyriazakis I, Arndt C, Aubry A, et al. Improve animal health to reduce livestock emissions: quantifying an open goal. Proc Biol Sci. 2024 Aug; 291(2027):20240675.

Source : Proceedings of the Royal Society B

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