Empreinte environnementale des aliments. Sur quelle base les comparer ? [Interview de N. Darmon]

Avec les débats actuels autour du Nutriscore et du futur affichage environnemental, une question se pose : sur quelle base peut-on légitimement comparer des aliments ? Il est difficile de retranscrire finement l’intérêt nutritionnel d’un aliment derrière une note et in fine de traduire l’équilibre nutritionnel d’un régime, et la même problématique se pose pour l’affichage environnemental. Pour tout étiquetage, la question de l’unité fonctionnelle à laquelle l’évaluation est rapportée constitue un point essentiel. Selon Nicole Darmon, dans le cas de d’un affichage environnemental, l’unité fonctionnelle cohérente serait sûrement la portion, mais elle varie selon les produits. A choisir, la meilleure option serait d’utiliser 100 kcal d’aliment. Le niveau de comparaison (inter et/ou intra catégorie) questionne également : si une comparaison intra-catégorie paraît indispensable pour inciter les acteurs d’une filière à s’améliorer, les consommateurs souhaitent également pouvoir comparer entre eux l’ensemble des produits qu’ils achètent. Nicole Darmon met en garde contre certains effets contre productifs des étiquetages et s’interroge sur la capacité des logos à orienter réellement le consommateur vers des régimes plus sains et plus durables.

Source : https://hal.inrae.fr/hal-03376063