Fiches thématiques de la CNE : l’élevage de ruminants et la santé des animaux, la production d’aliments pour l’Homme, et la prédation

Depuis avril 2024, la Confédération nationale de l’élevage (CNE) publie progressivement une série de fiches thématiques présentant les services rendus par l’élevage de ruminants. Parmi les dernières parues, « L’élevage de ruminants et la santé des animaux » décrit comment le bon état de santé des animaux est garanti en élevage de ruminants, tandis que la fiche « L’élevage de ruminants et la production d’aliments pour l’Homme » fait le point sur, d’une part, la place de la viande et des produits laitiers dans l’alimentation des Français et, d’autre part, le rôle de ces aliments dans la santé des consommateurs. Enfin, une autre explique comment les éleveurs font face à la contrainte de la prédation et comment sensibiliser la société aux exigences relatives à la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux par les éleveurs. Retrouvez ci-dessous un résumé des principaux arguments de ces 3 fiches consultables dans leur version largement documentée et sourcée, ainsi que bien d’autres sujets, sur le site de la CNE.

 « Comment le bon état de santé des animaux est-il garanti en élevage de ruminants ? »

  • Les éleveurs maintiennent leurs troupeaux en bonne santé en appliquant au quotidien des mesures de biosécurité, qu’elles soient réglementaires ou issues d’initiatives des éleveurs et de leurs filières. Ces mesures de prévention visent à limiter l’introduction d’agents pathogènes dans les élevages et l’apparition de maladies, l’installation et la circulation des agents infectieux au sein de l’élevage et leur diffusion en dehors des exploitations.
  • La prévention des maladies dans les élevages contribue à limiter l’usage d’intrants médicamenteux qu’il s’agisse d’antibiotiques, d’antiparasitaires ou plus largement d’antimicrobiens. Elle s’inscrit notamment dans la démarche de lutte contre l’antibiorésistance engagée par l’ensemble des filières de production animale. Grâce aux actions concertées des éleveurs et acteurs du sanitaire, l’utilisation d’antibiotiques en élevage a considérablement diminué, ainsi que les risques d’antibiorésistance associés et, en corollaire, l’impact de ces médicaments sur l’environnement.
  • La santé animale est étroitement liée à la santé humaine. Agir pour préserver la santé des animaux est un élément fondamental non seulement pour leur bien-être et pour la sécurité sanitaire des aliments mais aussi pour limiter la transmission de maladies à l’être humain en cas de zoonoses.
  • Le contrôle régulier des statuts sanitaires des cheptels est une garantie à la fois pour la santé publique et pour la maîtrise des épizooties.
  • L’amélioration de la robustesse des animaux (résistance et/ou résilience) constitue également un levier pour garantir leur bonne santé, notamment via la sélection génétique, le renforcement de l’immunité ou encore la compréhension des relations entre nutrition et santé.
  • Lorsque néanmoins des crises sanitaires ont lieu, celles-ci sont gérées par les éleveurs (ou personnes en contact avec les animaux) et les filières, en collaboration avec l’Etat et l’ensemble des acteurs du secteur sanitaire afin de protéger la santé des animaux et celle des humains.
  • Préserver la santé des animaux permet d’assurer la productivité, de réduire les pertes et constitue de ce fait un enjeu de durabilité.

« Quelle est la place de la viande et des produits laitiers dans l’alimentation des Français ? » ; « Quel est leur rôle dans la santé des consommateurs ? »

  • Les produits animaux issus de l’élevage de ruminants font partie de l’alimentation de la plupart des Français. Des recommandations nutritionnelles nationales existent pour la consommation de viande rouge et de produits laitiers.
  • La viande rouge a de nombreux atouts nutritionnels dans le cadre d’une consommation raisonnée et équilibrée. La viande rouge participe à couvrir ainsi une grande partie des besoins nutritionnels en protéines riches en acides aminés indispensables, vitamines (B3, B6, B12, etc.) et minéraux essentiels (Fe, Zn, Se, etc.).
  • Le lait et les produits laitiers, naturellement pourvus de nutriments essentiels à l’organisme (protéines, calcium, vitamines, etc.) contribuent de manière significative aux apports nutritionnels et à la qualité de notre alimentation. Grâce à leur large diversité, ils occupent une place de choix au sein d’une alimentation saine et équilibrée, à chaque étape de la vie.
  • La sécurité sanitaire des produits animaux est assurée par des contrôles permanents et rigoureux au sein des élevages de ruminants, dont les résultats sont très satisfaisants.

 « Comment les éleveurs font face à la contrainte de la prédation et comment sensibiliser la société aux exigences relatives à la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux par les éleveurs ? »

  • La mise en place de moyens de protection engendre d’importants surcoûts pour l’éleveur malgré les aides spécifiques selon les espèces, augmente le temps de travail, impacte la conduite d’élevage et peut dégrader les performances techniques de la ferme et la valorisation de la ressource en herbe.
  • La charge mentale et physique engendrée par la présence de prédateurs affecte le bien-être de l’éleveur et du berger et peut avoir de sérieuses conséquences psychologiques ainsi que sur leur vie de famille qui s’en trouve fortement dégradée.
  • L’entretien et le dynamisme des territoires reculés s’explique en grande partie par le maintien des activités d’élevage de ruminants dans ces zones (activités économiques, maintien des milieux ouverts, services écosystémiques, attractivité, etc.). Pour une coexistence entre tous les usagers du territoire, une sensibilisation et une adaptation des autres usagers (voisinage, touristes, sportifs, chasseurs, etc.) aux mesures de protection mises en place par les éleveurs est indispensable.

Source : CNE

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