Fiches thématiques de la CNE : l’élevage de ruminants et l’alimentation des animaux, la qualité des sols, et l’énergie

Dans le cadre de sa série de fiches thématiques présentant les services rendus par l’élevage de ruminants, la fiche « L’élevage de ruminants et l’alimentation des animaux » de la Confédération nationale de l’élevage (CNE) revient sur les notions d’autonomie protéique, à l’échelle de l’exploitation ou d’une région, et de souveraineté protéique, à l’échelle nationale ou européenne. Concernant la qualité des sols, la CNE rappelle que l’élevage offre une fertilisation naturelle via l’utilisation de ses effluents, réduisant ainsi l’usage de produits phytosanitaires. Une fiche, intitulée « L’élevage de ruminants et l’énergie », explique également en quoi l’élevage participe à la transition énergétique. Retrouvez ci-dessous un résumé des principaux arguments de ces 3 fiches que vous pouvez consulter dans leur version largement documentée et sourcée, ainsi que bien d’autres, sur le site de la CNE.

 « En quoi l’alimentation des ruminants n’est-elle pas en compétition avec celle de l’être humain ? » ; « Comment la souveraineté protéique française est-elle prise en considération ? »

  • Les surfaces dédiées à l’alimentation des ruminants ne sont pas ou peu en concurrence avec celles dédiées à l’alimentation humaine. L’élevage de ruminants produit des aliments à haute valeur nutritionnelle en valorisant des espaces non cultivables et en transformant des fourrages, résidus de cultures et coproduits des industries agroalimentaires que l’être humain est incapable d’assimiler.
  • De nombreux élevages de ruminants peuvent produire plus de protéines qu’ils n’en consomment en améliorant leur qualité nutritionnelle. Les principaux leviers d’amélioration résident dans le choix des matières premières dans les rations, l’amélioration de leur valeur alimentaire (notamment des fourrages) et la sélection d’animaux aptes à bien les valoriser. Concernant l’énergie, des systèmes ruminants sont consommateurs nets d’énergie mais certains élevages présentent de très bonnes performances, laissant place à des solutions techniques pour améliorer ce critère.
  • Les animaux d’élevage ne produisent pas seulement des aliments pour l’être humain, ils rendent aussi de nombreux services en fournissant des coproduits aux usages multiples. Parmi eux, les fertilisants organiques issus des déjections permettent d’entretenir et de fertiliser les cultures, faisant de l’élevage un véritable pilier de la production alimentaire.
  • L’amélioration de la souveraineté protéique nationale pour l’alimentation des animaux est une priorité pour les filières de ruminants.

« En quoi l’élevage joue-t-il un rôle sur la qualité des sols ? »

  • Grâce à leurs effluents, les animaux d’élevage fertilisent les sols et permettent l’augmentation du stock de carbone. Pour préserver cet effet positif et éviter toute pollution, les éleveurs respectent des règles d’épandage et conservent un chargement animal adapté.
  • Les fermes d’élevage utilisent peu de produits phytosanitaires. Les prairies et les cultures fourragères sont peu consommatrices de produits phytosanitaires.
  • L’élevage limite l’érosion des sols grâce aux effluents d’élevage et à la présence de prairies.
  • L’association des productions animales et végétales améliore la qualité des sols. La complémentarité élevage-cultures permet de maintenir les taux de matières organiques des sols. L’intégration des prairies dans les rotations favorise le développement de l’activité biologique. L’insertion des légumineuses dans les rotations permet de capter l’azote de l’air et de fertiliser les sols.

 « En quoi l’élevage de ruminants joue-t-il un rôle dans la transition énergétique ? »

  • L’élevage de ruminants représente une part minime de la consommation totale énergétique en France, en comparaison avec les autres secteurs (transport, résidentiel, industrie, tertiaire). Comme toute activité de production, les élevages consomment de l’énergie pour produire (principalement des carburants). Néanmoins, des solutions sont mises en place depuis de nombreuses années par les éleveurs pour diminuer leurs consommations et économiser l’énergie.
  • La particularité du secteur agricole réside dans sa capacité à produire des énergies renouvelables (solaire photovoltaïque et thermique, biogaz, bois énergie). Des perspectives prometteuses sont entre les mains des éleveurs de ruminants dont une partie produit déjà de l’énergie en autoconsommation sur la ferme et/ou à destination du territoire. L’objectif de la filière est de continuer à déployer ces pratiques.
  • Des pistes supplémentaires existent pour économiser et valoriser l’énergie en élevage.

Source : CNE

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