Le coût des maladies animales dans le monde – OIE
Au cours des siècles, les pertes économiques majeures occasionnées par les foyers de maladies animales ont incité les pays du monde entier à consacrer des investissements importants aux services de santé animale. Pour fixer les priorités économiques de l’allocation des ressources destinées à améliorer la santé et le bien-être des animaux placés sous la responsabilité humaine, il convient de disposer de données précises aussi bien sur les pertes de production que sur les coûts de la prévention et des interventions en cas de maladie. Cet article présente les informations recueillies lors d’une enquête conduite auprès des Services vétérinaires nationaux des Pays Membres de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur les effets économiques des foyers de maladie dans le monde. Dans son ensemble, l’enquête et son analyse descriptive ont révélé le grand intérêt que suscitent pour les Pays Membres les applications de l’économie à la santé animale ; néanmoins, ces mêmes pays disposent de peu de données sur les coûts directs et indirects des maladies animales. Il convient d’y remédier, afin que l’analyse économique puisse apporter de la valeur ajoutée aux décisions de santé animale sous différents aspects : (1) justification des ressources existantes et à allouer pour la santé animale ; (2) identification des déséquilibres mondiaux en termes de ressources disponibles pour la santé animale ; (3) priorisation de l’allocation des ressources en fonction des maladies ; (4) meilleure allocation des ressources au sein de programmes de lutte contre des maladies spécifiques. Afin que l’analyse économique des maladies animales réalise ces objectifs, les auteurs recommandent trois mesures concrètes. La première consiste à améliorer l’enseignement des applications de l’économie de la santé animale dans les programmes de formation initiale, postdoctorale et continue de la médecine vétérinaire, au moyen de contenus et d’outils pédagogiques adaptés. La deuxième consiste à démarrer un projet pilote destiné à générer des séries de données sur la charge mondiale des maladies animales, avec des données sur les pertes de production, les coûts des opérations de contrôle et l’impact des maladies animales sur les échanges et sur l’économie au sens large. La troisième consiste à démarrer un programme destiné à recueillir régulièrement des données sur les investissements réalisés dans l’enseignement de la médecine vétérinaire, la recherche, les infrastructures et les activités cruciales de coordination. La première mesure donnera à la profession l’assurance nécessaire pour participer aux discussions sur l’utilisation et l’allocation des ressources. Les deux autres mesures généreront des séries de données qui permettront de fixer les priorités en temps réel parmi les maladies animales et d’évaluer objectivement la productivité des Services vétérinaires au niveau géographique, par espèce animale ainsi que par domaine de compétences.
À voir aussi
-
Santé animale29 octobre 2024
Améliorer la santé des bovins grâce à la caractérisation des anomalies génétiques impactant leur survie
Des travaux de recherche menés dans le cadre d’une thèse cofinancée par Apis-Gene, dont Interbev est actionnaire, ont appliqué une nouvelle approche basée sur l’étude des parcours de vie de millions de bovins, en mettant à profit les grands jeux de données de généalogie, phénotype, génotype et séquence de génomes générés à des fins de… -
Santé animale29 octobre 2024
Déployer les évaluations génétiques sur le terrain pour réduire la mortalité des jeunes bovins
Depuis plusieurs années, l’Unité mixte technologique (UMT) eBIS mène des travaux de recherche dans le but de développer des outils qui aideront les professionnels des filières allaitante et laitière à réduire la mortalité des jeunes bovins. Le projet SéVitAL, financé par Apis-Gene dont Interbev est l’un des actionnaires, fait partie de ces travaux. Il vise… -
Médicament vétérinaire29 octobre 2024
Résistance aux antimicrobiens : la feuille de route interministérielle 2024-2034 est parue
En lançant en novembre 2016 un programme interministériel de maîtrise de l’antibiorésistance, le gouvernement a souhaité intensifier sa politique de lutte face à la résistance aux antimicrobiens. À la suite d’une concertation publique lancée en novembre 2023, une nouvelle feuille de route interministérielle, intitulée « Prévention et réduction de l’antibiorésistance, lutte contre la résistance aux…