Nouvelles recommandations alimentaires : Santé publique France lance sa campagne d’information

Les nouvelles recommandations du PNNS pour les adultes font l’objet d’une campagne nationale d’information lancée par Santé Publique France le 22 octobre. Le mot d’ordre : modifier ses habitudes pas à pas, sans renoncer au plaisir.

Depuis le 22 octobre 2019 et pendant un mois, Santé publique France (SPF) déploie sa campagne nationale d’information pour faire connaître aux Français les nouvelles recommandations des pouvoirs publics en matière d’alimentation et d’activité physique, élaborées à partir des travaux de l’Anses et du HCSP et parues début 2019 (voir article « Alimentation et activité physique : le point sur les nouvelles recommandations ». Même si la France est mieux positionnée en matière de nutrition par rapport à d’autres pays européens, les enjeux de santé y restent importants, avec 32 % des adultes en surpoids et 17 % obèses, et des inégalités sociales de santé persistantes. La campagne de SPF s’inscrit ainsi dans l’axe 2 du nouveau PNNS 2019-2023 visant à « encourager les comportements favorables à la santé » (voir article « Le 4e Programme National Nutrition Santé est lancé »).

Améliorer son alimentation progressivement

Au cœur de la campagne, se trouve d’abord un slogan – « Commencez par améliorer un plat que vous aimez déjà » – invitant les Français à modifier leurs habitudes pas à pas, sans renoncer pour autant au plaisir de manger. Ainsi, comme l’expliquent plusieurs spots vidéos diffusés par SPF, au lieu de bousculer d’un coup toute son alimentation, avec les difficultés d’acceptation que cela entraîne, il serait plus judicieux de commencer en remplaçant seulement un ingrédient de nos plats préférés par une option nutritionnellement plus avantageuse.

Donner plus de place aux légumes secs et féculents complets

Pour cela, l’accent est mis en particulier sur deux catégories d’aliments « particulièrement intéressants pour leurs qualités nutritionnelles et leur accessibilité économique » : les légumes secs d’une part, et les féculents complets (pain complet ou aux céréales, pâte et semoule complètes, etc.) d’autre part, qui sont à l’heure actuelle trop peu consommés.

L’Agence nationale de santé publique recommande par ailleurs d’augmenter sa consommation de fruits et légumes et de fruits à coques (non salés) et de privilégier certaines matières grasses comme les huiles de colza et de noix riches en oméga 3 ou l’huile d’olive.

Quelques catégories d’aliments et boissons sont elles à limiter. C’est le cas de l’alcool, des produits et boissons sucrés, des produits salés, de la charcuterie et de la viande. Pour cette dernière, le message complet des autorités de santé (mangerbouger.fr) est plus nuancé : « Privilégier la volaille et limiter les autres viandes (porc, bœuf, veau, mouton, agneau, abats) à 500 g par semaine » (soit l’équivalent de 3 à 4 steaks), et considérer la viande « comme un composant du plat principal et non comme l’élément dominant ».

Vers un mode de vie global plus équilibré

Enfin, des préconisations plus générales sur le mode de vie font aussi partie des nouvelles recommandations, à commencer par des conseils quant aux modes de consommation à privilégier : il est ainsi conseillé aux Français de se tourner vers des aliments bio, de saison ou produits localement, et d’augmenter la part du « fait maison » dans leur assiette. Sans oublier, pour finir, d’adopter un mode de vie plus actif, en augmentant l’activité physique et réduisant le temps passé assis.

Source : Santé publique France.

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