Plan loup : concilier les activités d’élevage avec la présence de l’espèce

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Le Gouvernement est mobilisé pour mieux concilier les activités d’élevage avec la présence du loup, dans le contexte d’une progression, plus forte qu’attendue, de la population de l’espèce, qui devrait dépasser les 500 individus dès 2019.

Dans un contexte de forte progression du nombre de loups, plusieurs mesures visant à mieux concilier la préservation de l’espèce avec le développement des activités d’élevage sur le territoire national ont
été présentées dans le cadre du plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage (PNA).

assurer la viabilité du loup

Le plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage (PNA) fixe l’atteinte du cap des 500 loups présents sur le territoire français à horizon 2023 pour ancrer la protection de cette espèce. Cet objectif correspond au seuil de viabilité démographique de l’espèce, d’après les analyses scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). L’atteinte de ce seuil devrait néanmoins être officiellement confirmée par l’ONCFS bien plus tôt qu’attendu, dès 2019. Cela dénote une progression particulièrement rapide du nombre de loups au cours des dernières années, et témoigne donc de la vitalité de la population lupine en France et de l’efficacité de la politique de préservation de l’espèce en faveur de la biodiversité.

Protéger éleveurs et troupeaux

Dans le même temps, bien que le nombre de victimes de la prédation par le loup tende à se stabiliser globalement entre 2017 et 2018, dans un volume toutefois très important (environ 12 000 animaux), le nombre d’attaques a quant à lui continué à progresser sensiblement. De surcroît, certains territoires déjà très durement touchés par la prédation continuent à voir les dommages augmenter. Cette situation impose de bien protéger les activités agricoles, notamment pastorales, sources de développement économique mais aussi de nombreux services écosystémiques.

De nouvelles mesures présentées

Ainsi, à l’occasion de la réunion du Groupe National Loup le 28 mai, plusieurs mesures visant à mieux concilier la préservation du loup avec le développement des activités d’élevage sur le territoire national ont
été présentées, à savoir :

  • Le renforcement des mesures de protection (bergers, chiens, clôtures), notamment dans les foyers d’attaque, où se concentre la majorité de la prédation.
  • La facilitation des formalités de gestion administratives pour les demandes de financement de mesures de protections et d’autorisation de tir de défense ;
    L’augmentation du plafond maximum de loups pouvant être prélevés, sur la base des avis scientifiques du Museum national d’histoire naturel et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et du conseil scientifique Loup ;
  • L’accès à l’aide financière relative à l’acquisition des chiens de protection sera
    ouverte aux éleveurs dans les fronts de colonisation, où le loup est susceptible de s’établir dans les années à
    venir ;
  • La revalorisation des montants d’indemnisation pour les animaux d’élevage attaqués par le loup.

Source : Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.