Plus de protéines animales, meilleure qualité nutritionnelle et mortalité plus faible chez les forts consommateurs d’aliments peu transformés

Dans la population française, d’après l’analyse des données de consommations INCA 3 (Anses), la consommation élevée d’aliments non ou peu transformés est associée à un apport plus important en protéines animales, à une plus grande diversité de protéines végétales, à une meilleure qualité de l’alimentation et à un risque cardiométabolique nettement plus faible.

Alors que la consommation d’aliments ultra-transformés ne cesse d’augmenter, certains chercheurs constatent un intérêt croissant pour des régimes alimentaires incluant davantage de protéines végétales. Dans le cadre d’une collaboration entre l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) et AgroParisTech, des chercheurs ont voulu explorer les relations potentielles entre ces comportements.

Quel degré de transformation des aliments dans le régime des Français ?

Pour cela, ils ont d’abord évalué la proportion d’énergie provenant d’aliments non ou peu transformés, d’aliments transformés et d’aliments ultra-transformés dans les régimes alimentaires de 1 774 adultes (18-79 ans) issus de la dernière enquête nationale transversale française (INCA3, 2014-2015). Le degré de transformation des aliments était déterminé à partir du système de classification NOVA. Les chercheurs ont ensuite étudié les associations entre les niveaux de consommations de ces différentes catégories d’aliments et les apports en protéines, la qualité du régime alimentaire et le risque de décès d’origine cardio-métabolique (maladie coronarienne, AVC, diabète…).

Aliments peu transformés riment avec protéines animales, diversité végétale et santé cardiométabolique

Ils montrent que les personnes consommant beaucoup d’aliments non/peu transformés consomment davantage de protéines animales et une plus grande diversité de protéines végétales, et ont un régime de meilleure qualité nutritionnelle. À l’inverse, les personnes consommant beaucoup d’aliments transformés consomment davantage d’aliments sources de protéines végétales, mais peu diversifiées et provenant en grande partie de céréales raffinées (peu intéressantes du point de vue nutritionnel). Quant à la mortalité liée aux maladies cardiométaboliques, elle diminue quand la part d’aliments non ou peu transformés augmente dans le régime et augmente quand la part d’aliments transformés ou ultra-transformés est élevée.

Référence : Salomé M, Arrazat L, Wang J, Dufour A, Dubuisson C, Volatier JL, Huneau JF, Mariotti F. Contrary to ultra-processed foods, the consumption of unprocessed or minimally processed foods is associated with favorable patterns of protein intake, diet quality and lower cardiometabolic risk in French adults (INCA3). Eur J Nutr. 2021 May 8. doi: 10.1007/s00394-021-02576-2.

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