Relations entre les consommations des différentes catégories d’aliments et le risque de mortalité : une récente méta-analyse

Objectif: L’objectif de cette méta-analyse était de synthétiser les connaissances sur les relations observées entre les consommations de 12 catégories d’aliments (céréales complètes et céréales raffinées, légumes, fruits, noix, légumineuses, œufs, produits laitiers, poisson, viande rouge, viande transformée et boissons sucrées) et le risque de mortalité toutes causes. Les portions optimales de viande rouge et produits dérivés sont fixées respectivement à 100g/j (700 g par semaine) et 50g/j (350 g/semaine) en moyenne. Méthodologie: Les auteurs ont réalisé une recherche systématique dans PubMed, Embase et Google Scholar des publications d’après études prospectives sur l’association entre ces 12 catégories d’aliments et le risque de mortalité toutes causes. Les risques relatifs (RR) récurrents ont été estimés à l’aide d’un modèle statistique d’effets aléatoires pour une consommation élevée par rapport à une consommation faible. Le potentiel de réduction des risques a été calculé en multipliant le RR par des valeurs de consommation optimales. Résultats: Le risque de mortalité (toute cause) diminue avec la consommation croissante de céréales complètes (RR: 0,92; IC95%: 0,89- 0,95), légumes (RR: 0,96; IC95%: 0,95- 0,98), fruits (RR: 0,94; IC95%: 0,92- 0,97), noix (RR : 0,76; IC95%: 0,69- 0,84) et poisson (RR: 0,93; IC95%: 0,88-0,98). Une augmentation du risque de mortalité toutes causes est calculée pour chaque portion supplémentaire de 100g/j de viande rouge (RR: 1,10; IC 95%: 1,04- 1,18 p<0.001)* et de 50g/j de viande transformée (charcuterie) (RR: 1,23; IC 95%: 1,12-1,36 p<0.001). Les auteurs concluent qu’une consommation optimale des groupes d’aliments étudiés, permet de modifier considérablement le risque de décès prématuré par maladie chronique. * Cela signifie qu’un individu y qui consomment 100 g/j de viande rouge en plus qu’un individu x, aura un risque de mortalité 1,23 fois supérieur au risque de mortalité de l’individu x.
À voir aussi
-
Nutrition17 février 2025
Un bilan 2024 des objectifs EGalim en demi-teinte
La plateforme "ma cantine" publie le rapport "Bilan statistique EGalim 2024" issu de la télédéclaration des données d'achats 2023 des restaurants collectifs. Ce document évalue les avancées et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des objectifs de durabilité et de qualité fixés par la loi EGalim et la loi Climat et résilience. Malgré… -
Comportement alimentaire13 février 2025
Qualité de l’alimentation : le Nutri-Score serait plus efficace et moins coûteux que les taxes et subventions
L’affichage nutritionnel (Nutri-Score) et les politiques de prix sont souvent envisagés pour inciter à une alimentation plus saine. Une étude INRAE montre que le Nutri-Score se révèle être un outil plus efficace et beaucoup moins coûteux pour les finances publiques que les politiques de prix, tandis que la combinaison de ces deux leviers n’améliore pas… -
Santé, pathologies et prévention13 février 2025
Aliments d’origine animale : concilier demande mondiale, enjeux environnementaux et rôle socio-économique du bétail (TRADUCTION)
Cet article de perspective rédigé par une chercheuse américaine fait le point sur la demande croissante en aliments d’origine animale terrestre (AOAT). Au-delà du débat qui se concentre souvent autour de quelques mesures environnementales, elle pointe la nécessité de considérer les endroits où le bétail remplit un ensemble de fonctions clés des systèmes alimentaires mondiaux,…