Risque de fractures chez les végétariens et les végétaliens : le rôle du régime alimentaire et des facteurs métaboliques (TRADUCTION)
Les végétariens et végétaliens ont une densité minérale osseuse plus faible que les omnivores, mais ne présentent pas toujours plus de fractures. Les apports en nutriments ou des facteurs physiologiques permettent-ils d’expliquer ces différences de santé osseuse ? Cette revue de la littérature tente de répondre à cette question.
Les régimes à base de plantes suscitent l’intérêt du public car ils peuvent améliorer la santé métabolique. Ils peuvent néanmoins altérer la santé osseuse, si l’on en croit les preuves solides suggérant que des déficits d’apports en certains micro- et macronutriments peuvent avoir un effet négatif sur la santé des os. Les études qui examinent les végétariens et les végétaliens ensemble montrent une densité minérale osseuse plus faible, mais pas toujours un risque accru de fractures par rapport aux omnivores. Cependant, les végétaliens présentent systématiquement un risque plus élevé de fractures à plusieurs endroits, en particulier au niveau de la hanche. Ce risque de fracture plus élevé chez les végétaliens peut être dû à de moindres apports en calcium et en vitamine D, ainsi qu’à la quantité et à la qualité des protéines alimentaires consommées. D’autres nutriments (vitamines B, Se, Zn, Fe, iode) ou des facteurs physiologiques (indice de masse corporelle plus faible, microbiote ou profil endocrinien) pourraient également jouer un rôle, mais n’ont pas été examinés et nécessitent donc des études supplémentaires.
Référence : Ogilvie AR, McGuire BD, Meng L, Shapses SA. Fracture Risk in Vegetarians and Vegans: the Role of Diet and Metabolic Factors. Curr Osteoporos Rep. 2022 Sep 21. doi: 10.1007/s11914-022-00754-7. (PDF sur abonnement)
Source : Current Osteoporosis Reports
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