Situation épidémiologique actuelle de la DEP dans le monde et caractéristiques physiopathologiques de la maladie
Depuis 2013, une épizootie sévère de diarrhée épidémique porcine (DEP) affecte les États-Unis et s’étend aujourd’hui à plusieurs pays dans le monde. Les signes cliniques sont une diarrhée aqueuse pouvant être accompagnée de vomissements. Les porcelets sous la mère sont les animaux principalement affectés et les taux de mortalité observés chez cette catégorie d’animaux lors de cette épizootie atteignent 95-100 %. Les animaux adultes peuvent être touchés mais le taux de mortalité est au maximum de 5 %. La maladie est causée par un alpha-coronavirus appelé virus de la DEP (vDEP) qui ne présente pas de caractère zoonotique. Les nouveaux variants de vDEP isolés depuis 2013 montrent une pathogénicité accrue par rapport aux souches de vDEP circulant dans les années 80 en Europe. La dose minimale infectante de ces nouveaux variants de vDEP est très faible et le virus présente une résistance importante à différents traitements physiques. Ces données mettent en évidence que le vDEP peut être propagé efficacement par l’homme en intervenant directement dans les élevages (transport mécanique), ou par l’intermédiaire de matériel contaminé. En Europe, l’immunité de population vis-à-vis du vDEP est faible et la DEP a été ajoutée à la liste des dangers sanitaires de première catégorie en France rendant obligatoire la déclaration de tout cas de DEP. En cas d’introduction en France, seule une identification rapide du ou des premiers cas permettra la mise en place rapide de mesures de gestion combinées à des mesures de biosécurité strictes pour limiter la propagation de la maladie.
À voir aussi
-
Santé animale29 octobre 2024
Améliorer la santé des bovins grâce à la caractérisation des anomalies génétiques impactant leur survie
Des travaux de recherche menés dans le cadre d’une thèse cofinancée par Apis-Gene, dont Interbev est actionnaire, ont appliqué une nouvelle approche basée sur l’étude des parcours de vie de millions de bovins, en mettant à profit les grands jeux de données de généalogie, phénotype, génotype et séquence de génomes générés à des fins de… -
Santé animale29 octobre 2024
Déployer les évaluations génétiques sur le terrain pour réduire la mortalité des jeunes bovins
Depuis plusieurs années, l’Unité mixte technologique (UMT) eBIS mène des travaux de recherche dans le but de développer des outils qui aideront les professionnels des filières allaitante et laitière à réduire la mortalité des jeunes bovins. Le projet SéVitAL, financé par Apis-Gene dont Interbev est l’un des actionnaires, fait partie de ces travaux. Il vise… -
Médicament vétérinaire29 octobre 2024
Résistance aux antimicrobiens : la feuille de route interministérielle 2024-2034 est parue
En lançant en novembre 2016 un programme interministériel de maîtrise de l’antibiorésistance, le gouvernement a souhaité intensifier sa politique de lutte face à la résistance aux antimicrobiens. À la suite d’une concertation publique lancée en novembre 2023, une nouvelle feuille de route interministérielle, intitulée « Prévention et réduction de l’antibiorésistance, lutte contre la résistance aux…