Statut martial des Françaises, la question des apports en fer
La carence en fer est la plus répandue à travers le monde, elle touche près de 2 milliards de personnes et concerne essentiellement les femmes en âge de procréer. Bien sûr la problématique est différente dans les pays occidentaux. En France, l’anémie concerne 7 % des femmes de 18 à 29 ans et 5 % des plus de 30 ans. Cependant, 39 % des femmes de 18 à 29 ans ont des réserves faibles en fer et 17 % ont une déplétion des réserves. Ce phénomène est trop souvent sous-dépisté et sous-traité, ce qui peut poser des problèmes chez la femme enceinte ou souhaitant l’être. Les besoins en fer sont deux fois plus importants chez les femmes non ménopausées que chez les hommes. C’est pourquoi, il est important de bien rappeler aux jeunes femmes les sources alimentaires naturelles de fer en différenciant :
- le fer héminique, forme de fer la mieux absorbée, apporté par la viande en premier lieu et le poisson en second lieu,
- le fer non héminique qui correspond à la totalité du fer présent dans les végétaux mais qui est moins bien absorbé (avec, en plus, différents facteurs alimentaires ou individuels pouvant inhiber ou favoriser cette absorption).
Au cours de la grossesse les besoins en fer augmentent. La consultation préconceptionnelle doit jouer un rôle clé pour identifier au plus tôt les femmes ayant de faibles réserves en fer, les conseiller au mieux et ainsi prévenir les risques d’anémie avant ou suite à l’accouchement, risques d’autant plus importants en cas d’hémorragie.
À voir aussi
-
Transversal6 novembre 2024
Valeurs nutritionnelles des viandes rouges
Le document Valeurs nutritionnelles des viandes rouges synthétise les valeurs nutritionnelles disponibles de tous les morceaux de viande et abats de bœuf, veau, agneau ou viande chevaline ayant été étudiés depuis 2006. Les données de viandes crues proviennent d’études en laboratoire financées par Interbev. Les données de viandes cuites ont été obtenues par calcul à… -
Santé, pathologies et prévention29 octobre 2024
Une revue de littérature prône une juste consommation d’aliments d’origine animale pour la santé humaine (Article de synthèse)
Le Pr Alice Stanton, du Royal College of Surgeons en Ireland, publie une revue de la littérature scientifique dans laquelle elle alerte une nouvelle fois sur les risques de carences en micronutriments et en protéines associés à une alimentation trop végétalisée. « Les recommandations alimentaires devraient conseiller de modérer les consommations excessives d’aliments d’origine animale, plutôt… -
Composition et apports nutritionnels29 octobre 2024
Le végétalisme associé à un déficit d’apport en protéines chez les personnes âgées
Dans cette étude, les chercheurs ont simulé la manière dont une transition vers un régime plus végétal à différents degrés (flexitarien, pescétarien, végétarien ou végétalien) pouvait affecter la disponibilité des protéines alimentaires chez les personnes âgées. Leurs résultats indiquent que, si le remplacement des sources de protéines animales par des sources végétales réduit à la…