Surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2017
Santé publique France vient de publier une synthèse présentant les résultats de la surveillance du syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatrique en France en 2017.
Les Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines (STEC) sont responsables de manifestations cliniques variées : diarrhée simple ou sanglante, colite hémorragique, pouvant se compliquer d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU).
Le SHU induit par une infection à STEC touche particulièrement les jeunes enfants et représente la principale cause d’insuffisance rénale aiguë chez l’enfant de moins de 3 ans. Dans la littérature, la létalité du SHU varie de 3 à 5 %, 1 % selon les données françaises de surveillance. Plus d’un tiers des malades présentent des séquelles rénales à long terme.
En France, la recherche des STEC dans les selles n’est pas effectuée en routine par tous les laboratoires d’analyses médicales, soulignant le rôle du Centre National de Référence (CNR) des Escherichia coli, Shigella et Salmonella, et de son laboratoire associé. La surveillance de ces infections est basée sur la surveillance du SHU chez l’enfant de moins de 15 ans.
Un système de surveillance performant
Une synthèse publiée par Santé publique France présente les résultats de la surveillance du SHU pédiatrique en France en 2017. Ceux-ci confirment que le système de surveillance en place pour cette maladie est prompt à décrire les cas et à détecter les épidémies. Une augmentation nette du taux d’incidence du SHU pédiatrique a été mise en évidence en 2017, mais aucune épidémie n’a été détectée. La nouvelle organisation du CNR devrait permettre de mieux décrire les évolutions observées dans les sérotypes de STEC, en particulier les émergences de nouveaux sérotypes, et de détecter la survenue de cas groupés, afin d’optimiser la surveillance du SHU chez l’enfant de moins de 15 ans en France.
Source : Santé Publique France.
À voir aussi
-
Zoonoses alimentaires17 décembre 2024
Décryptage de la dormance de Listeria monocytogenes
Des scientifiques INRAE, en collaboration avec l’Institut Pasteur, ont découvert les mécanismes de dormance de Listeria monocytogenes, une bactérie provoquant la listériose, une maladie d’origine alimentaire dont la mortalité peut atteindre 30 % chez l’Homme. Ils ont également mis au point une méthode de détection spécifique. Publiés dans Nature Communications, ces résultats ouvrent des perspectives… -
Résidus et contaminants chimiques17 décembre 2024
Actualisation de la synthèse sur la surveillance des PFAS
L’Efsa a révisé son avis scientifique sur les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS), ainsi qu’à la mise en place de leur réglementation dans l’alimentation humaine et dans l’eau de boisson. La Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire propose une actualisation du « Point sur » paru en juillet 2020 relatif à la surveillance en… -
Sécurité sanitaire29 octobre 2024
Les orientations stratégiques de la DGAL à l’horizon 2027
Lors de son dernier plan stratégique, la Direction générale de l’Alimentation (DGAL) s’est restructurée avec notamment une refonte de son organisation et de son positionnement, ayant entraîné notamment la création d’une « police sanitaire unique » et d’une cellule de gestion des crises zoosanitaires. Dans sa nouvelle vision stratégique pour les trois prochaines années (2024-2027), la DGAL…