Synthèse du rapport de l’AFSSA sur l’Apport en protéines : consommation, qualité, besoins et recommandations

L’Afssa a mis en place un groupe de travail visant à évaluer les consommations de protéines en France ; effectuer un état des lieux des données concernant les besoins en azote et acides aminés indispensables ; évaluer les limites minimum et maximum d’apport en protéines et acides aminés ; déterminer les critères pertinents d’évaluation de la qualité des sources de protéines alimentaires et évaluer les justificatifs scientifiques des allégations relatives aux protéines, peptides et acides aminés. Ce document édité par l’AFSSA synthétise les principales informations et recommandations du rapport de ce groupe de travail. A noter que le terme d’ANC (Apports nutritionnels conseillés) utilisé dans ce rapport à des fins d’uniformité lexicale et de simplicité doit être interprété différemment de celui correpondant à l’apport en d’autres nutriments : l’ANC en protéines ne constitue pas une cible qu’il serait « conseillé » d’atteindre par une diminution des apports spontanés, mais plutôt une valeur de référence minimale, la plus petite que l’on puisse scientifiquement objectiver. Le rapport considère les populations des adultes, des nourrissons et enfants en bas âge, des enfants et adolescents, des femmes enceintes ou allaitantes, des personnes âgées, des végétariens et des sportifs. Par exemple, chez l’adulte en bonne santé, un apport nutritionnel conseillé est établi à 0,83 g/kg/j. Mais pour les personnes âgées ce rapport préconise une légère augmentation de l’apport en protéines par rapport aux adultes plus jeunes en raison d’une efficacité protéique plus faible chez les sujets âgés. Aucune limite de sécurité (au-delà de laquelle il apparaît un risque lié à une surconsommation de nutriment), n’est proposée ni pour l’azote, ni pour les acides aminés, par manque de données expérimentales et épidémiologiques. Cependant il propose deux seuils d’apport protéique au-delà desquels les apports sont considérés comme élevés (2,2 à 3,5 g/kg/j) ou très élevés (> 3,5 g/kg/j). Des estimations de besoins moyens pour chaque acide aminé indispensable (AAI) sont également établies dans ce rapport pour l’adulte. Mais les experts ont choisi de ne pas définir d’ANC en AAI, estimant préférable de prendre en compte l’ANC en protéines et la qualité nutritionnelle de l’apport protéique définie, entre autres, sur la base de la composition en AAI selon la méthode du PD-CAAS (Protein digestibility corrected amino-acid score). Deux profils de référence en acides aminés indispensables sont ainsi définis dans le rapport : un profil « nourrisson » et un profil « adulte » utilisable chez l’enfant à partir de 7 mois. En complément du document de synthèse présenté ici vous pouvez également accéder au rapport complet sur l’Apport en protéines : consommation, qualité, besoins et recommandations, AFSSA, 2007
À voir aussi
-
Nutrition17 février 2025
Un bilan 2024 des objectifs EGalim en demi-teinte
La plateforme "ma cantine" publie le rapport "Bilan statistique EGalim 2024" issu de la télédéclaration des données d'achats 2023 des restaurants collectifs. Ce document évalue les avancées et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des objectifs de durabilité et de qualité fixés par la loi EGalim et la loi Climat et résilience. Malgré… -
Comportement alimentaire13 février 2025
Qualité de l’alimentation : le Nutri-Score serait plus efficace et moins coûteux que les taxes et subventions
L’affichage nutritionnel (Nutri-Score) et les politiques de prix sont souvent envisagés pour inciter à une alimentation plus saine. Une étude INRAE montre que le Nutri-Score se révèle être un outil plus efficace et beaucoup moins coûteux pour les finances publiques que les politiques de prix, tandis que la combinaison de ces deux leviers n’améliore pas… -
Santé, pathologies et prévention13 février 2025
Aliments d’origine animale : concilier demande mondiale, enjeux environnementaux et rôle socio-économique du bétail (TRADUCTION)
Cet article de perspective rédigé par une chercheuse américaine fait le point sur la demande croissante en aliments d’origine animale terrestre (AOAT). Au-delà du débat qui se concentre souvent autour de quelques mesures environnementales, elle pointe la nécessité de considérer les endroits où le bétail remplit un ensemble de fonctions clés des systèmes alimentaires mondiaux,…