Synthèse eau et agriculture

Depuis 25 ans, les politiques publiques redoublent de mesures incitatives et coercitives destinées à juguler les pollutions diffuses d’origine agricole. Pourtant les améliorations constatées sur le terrain sont très lentes. Moins de la moitié des masses d’eau superficielles et seulement 67 % des eaux souterraines atteignent le bon état chimique. Sur le réseau des points de contrôle pour les nitrates et les pesticides, la tendance majoritaire est à la dégradation. Les liens entre agriculture et qualité de l’eau sont complexes. Il ne semble possible de réduire significativement l’usage des intrants chimiques qu’en agissant sur l’ensemble du système de culture pour diminuer simultanément les besoins. Mais le revenu des exploitations agricoles doit être maintenu et sécurisé face aux aléas climatiques et sanitaires. Quelles politiques publiques pour accompagner ces changements de pratiques ? Le CGAAER a réalisé une synthèse des rapports publiés en une décennie sur la qualité de l’eau en agriculture, pour en dégager des lignes d’action et de progrès. Trois grands leviers ont été analysés :

  • les mesures volontaires (avec notion de contractualisation du service rendu);
  • le renforcement des contraintes réglementaires et des conditionnalités de la PAC;
  • le progrès technique.