Toxi-infections alimentaires collectives déclarées en France en 2015
Santé Publique France publie sa synthèse des données de Toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) pour l’année 2015. Parmi les 1 390 foyers de TIAC déclarées en 2015, 441 (32%) sont survenus dans le cadre de repas familiaux, 534 (38%) en restauration commerciale et 405 (29%) en restauration collective (entreprises, cantines scolaires, banquets, instituts médico-sociaux (IMS)…). En 2015, un agent pathogène a pu être confirmé microbiologiquement dans l’aliment incriminé ou chez au moins une personne malade dans 294 foyers de TIAC (21%). Un agent a été suspecté dans 904 foyers (65%) et dans 192 foyers (14%), aucun agent n’a pu être identifié ou suspecté. L’agent pathogène le plus fréquemment confirmé est Salmonella (141 foyers) avec 48% des foyers de TIAC à agent confirmé dont 26% de S. Enteritidis, 21% de S. Typhimurium et 9% de variant monophasique Typhimurium Aliments suspectés, TIAC déclarées en 2015 :
- En 2015, dans 35% des TIAC où un agent pathogène a été confirmé ou suspecté, les aliments suspectés sont des plats avec des aliments composés ou des plats cuisinés. La consommation de viandes a été suspectée comme étant à l’origine de la toxi-infection dans 16% des foyers de TIAC, suivie par les poissons (10%), les volailles (9%), les coquillages (6%), les œufs et produits à base d’œufs (6%), les produits de charcuterie (6%), les produits laitiers (5%), et les crustacés (3%). Aucun aliment n’a pu être suspecté dans 6% des TIAC.
- Pour les TIAC à Salmonella confirmées ou suspectées, la consommation d’œufs ou de produits à base d’œufs a été suspectée comme source d’infection dans 20% des TIAC et celle de viande et de charcuterie dans respectivement 18% et 16%. Les TIAC à Clostridium perfringens, à Bacillus cereus ou à Staphylococcus aureus confirmés ou suspectés ont été majoritairement associées à la consommation d’« autres aliments » (44%, 47% et 43% respectivement) ou de viandes (24%, 16% et 18% respectivement).
- Enfin, 29% des TIAC à virus entériques confirmés ou suspectés ont été attribués à la consommation de coquillages.
En savoir plus : ici.
À voir aussi
-
Zoonoses alimentaires17 décembre 2024
Décryptage de la dormance de Listeria monocytogenes
Des scientifiques INRAE, en collaboration avec l’Institut Pasteur, ont découvert les mécanismes de dormance de Listeria monocytogenes, une bactérie provoquant la listériose, une maladie d’origine alimentaire dont la mortalité peut atteindre 30 % chez l’Homme. Ils ont également mis au point une méthode de détection spécifique. Publiés dans Nature Communications, ces résultats ouvrent des perspectives… -
Résidus et contaminants chimiques17 décembre 2024
Actualisation de la synthèse sur la surveillance des PFAS
L’Efsa a révisé son avis scientifique sur les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS), ainsi qu’à la mise en place de leur réglementation dans l’alimentation humaine et dans l’eau de boisson. La Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire propose une actualisation du « Point sur » paru en juillet 2020 relatif à la surveillance en… -
Sécurité sanitaire29 octobre 2024
Les orientations stratégiques de la DGAL à l’horizon 2027
Lors de son dernier plan stratégique, la Direction générale de l’Alimentation (DGAL) s’est restructurée avec notamment une refonte de son organisation et de son positionnement, ayant entraîné notamment la création d’une « police sanitaire unique » et d’une cellule de gestion des crises zoosanitaires. Dans sa nouvelle vision stratégique pour les trois prochaines années (2024-2027), la DGAL…